Johann Wier : Le Triomphe de la mort – Avis +

Présentation de l’éditeur

Un petit bourg de l’arrière-pays vénitien est frappé par le fléau de la peste. Lorsque les symptômes de la maladie se manifestent sur les gens du village, un soi-disant guérisseur vagabond fait son apparition.

Il guérit les blessures et il efface le péchés, les habitants le vénèrent et lui font des offrandes. Sa popularité arrive jusqu’aux oreilles du Doge de Venise, qui, suspicieux, charge Johann Wier d’investiguer sur cet homme, qui opère hors de sentiers de la liturgie chrétienne. L’Inquisition devra-t-elle poursuivre et juger cet homme ?

Avis de Valérie

La peste noire, c’est un sujet toujours porteur, plein de suspense et d’angoisse. Dans Le Triomphe de la mort, l’action se déroule en Italie, à la Renaissance, pas loin de la cité lacustre de Venise.

La peur de l’épidémie fait que, dès que l’on aperçoit un bubon, la psychose enfle et devient dangereuse, incontrôlable. C’est le cas de plusieurs enfants qui présentent les stigmates de la maladie. Mais un homme (ressemblant étrangement à l’image que l’on se fait de Jésus) arrive et guérit miraculeusement chacun des petits souffrants.

L’un des doges de Venise envoie Johann Wier et son équipe enquêter avant d’en référer au pape. Étrangement, la contagion ne touche que les enfants. Bizarre…

La beauté des dessins est hypnotique. Les visages sont caractérisés, les personnages sont quelques fois disgracieux (tous ne sont pas fait sur le même modèles), prenons par exemple les nez. L’organe sensoriel est toujours différent d’une personne à une autre, busqué, crochu, plat, petit, rond, c’est varié ! Ce n’est pas juste un trait à peine appuyé.

La dessinatrice a donc un talent fou, elle arrive même à faire ressortir le niveau social par le physique, et cela permet d’adhérer rapidement à l’histoire. Car le scénario, lui est un peu plus elliptique. Peu de dialogues, laissant la part belle aux illustrations, obligent le lecteur à retourner quelques fois en arrière. On a également le sentiment que cette BD n’est pas la première de la série, les protagonistes semblent bien se connaître, leur rôle se devine plus qu’il n’est expliqué et on a tout de même quelquefois l’impression de passer à côté d’informations qui auraient été révélées auparavant.

Cela n’enlève rien à l’intérêt, cette communication par le dessin permet peut-être d’augmenter l’audience, rendre la lecture plus instinctive. En tout cas, nous, on en redemande !

Fiche technique

Format : album
Pages ‏: ‎64
Éditeur ‏: ‎Shockdom
Collection : Yep!
Sortie : 24 septembre 2021
Prix : 15 €