Judy – Avis +

Présentation officielle

Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz.

Judy a débuté son travail d’artiste à l’âge de deux ans, cela fait maintenant plus de quatre décennies qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage.

Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ?

Avis de Claire

Judy Garland chante, entourée de ses deux plus jeunes enfants, devant une salle presque vide, pour un cachet dérisoire. Le temps d’un concert pathétique, elle fait renaître les succès qui ont fait sa gloire. Mais, dans la nuit, elle n’a nulle part où dormir, l’hôtel qui l’héberge lui réclamant une note faramineuse. Judy vit sa déchéance dans le déni, s’accroche à des bribes d’arc-en-ciel. Mais Londres la réclame, à corps et à cris, lui dit-on. Serait-ce suffisant pour relancer sa carrière ?

Le film de Rupert Gold capture les derniers mois de Judy Garland (morte à 46 ans), alors que l’actrice tente de reprendre sa vie en main. Malade, fragilisée par des années de prise de médicaments depuis sa plus tendre enfance, menacée de perdre ses enfants, à bout de nerfs, l’ancienne gloire se laisse tenter par un contrat alléchant à Londres, qui la traite comme une déesse. Dommage que le film n’évite ni écueils ni clichés, et nous mène bien souvent où l’on s’attend aller. Les séquences flash-back de la jeunesse de Judy (jouée par l’excellente Darci Shaw) sont malheureusement trop rares pour insuffler assez de profondeur.

Reste, cependant, une époustouflante composition de Renée Zellweger, qui chante, danse, joue de manière saisissante, troublante, étonnamment ressemblante. A l’instar de Rami Malek l’an dernier, récompensé pour sa performance en Freddie Mercury qui avait joué la carte payante du mimétisme, l’actrice américaine, qui a l’habitude des rôles-caméléon, ne déroge pas à ce qu’elle sait faire de mieux, et collectionne déjà les récompenses pour ce rôle qui marquera sa carrière.

Fiche technique

Sortie : 26 février 2020
Durée : 118 minutes
Avec : Renée Zellweger, Rufus Sewell, Jessie Buckley, Darci Shaw…
Genre : drame