Jusqu’à ce que la mort nous unisse – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l’apprend aujourd’hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n’en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C’est un meurtre. Avec l’aide d’une jeune gendarme, Vincent mène l’enquête, de crevasses en chausse-trappes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n’est pas du genre à pardonner…

Avis de Marnie

Si vous appréciez les romans de Karine Giebel, nous pouvons vous assurer que vous retrouvez ici ce qui fait la qualité de ses thrillers, soit une étude psycholoqique assez complexe et beaucoup de noirceur dans les situations et dans les réactions des intervenants.

A cela, s’ajoute une personnage à part entière, la montagne, tout à fait à sa place dans l’univers sombre de l’écrivain. Ce décor se révèle aussi cruel que majestueux.

L’intensité est le très grand point fort du roman. Si l’intrigue est classique, elle parvient à nous intéresser jusqu’à la fin. Cependant, le plus réussi, ce sont les personnages, notamment Vincent et Serviane, aussi compliqués l’un que l’autre.

Le talent de l’auteur, c’est de leur apporter des dizaines de facettes qui les rendent profondément humains. Déconcertants, attendus, antipathiques et désagréables comme soudain attachants, Karine Giebel sait vraiment bien camper ses héros ou anti-héros… selon l’instant ou le moment.

Par contre, il y a tout de même du négatif à souligner… un début plutôt lent, qui installe peut-être le lieu et les personnages, mais qui honnêtement aurait pu être autrement plus enlevé que cela. Dieu que la montagne est belle, on le savait…

Mais là, justement, nous nous retrouvons dans un état d’esprit très ‘joies de la randonnée’ et de ses beaux paysages emplis de l’esprit montagnard… Alors si vous n’êtes pas sensibles à cette atmosphère très ciblée et déjà tant lue, vous ne parvenez pas à entrer dans l’histoire.

Enfin, et nous ne révèlerons rien en expliquant cela, si l’on connaît les livres de cet écrivain. Nous n’avons rien contre les romans qui n’ont pas de « happy-end » s’il est intégré, astucieux ou accompagne l’histoire jusqu’au bout. Or, Karine Giebel a la désagréable habitude de créer des fins tragiques plus frustrantes qu’utiles.

C’est une adepte du mal finir pour que cela se termine mal. Il y a vingt ans cette manie pouvait être qualifiée de final à la française, comme pour mieux se démarquer des Américains et leurs conclusions très hollywoodiennes. C’est dommage car cela n’apporte rien à ce roman.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 604
Editeur : Pocket
Collection : Policier
Sortie : 8 septembre 2011
Prix : 7,40 €