Knives and skin – Avis +/-

Présentation officielle

Suite à un rendez-vous nocturne, Carolyn Harper ne réapparaît pas chez elle, dans sa petite ville bien trop tranquille de l’Illinois. Sa mère, qui dirige la chorale du lycée, est dévastée. Mais ses appels à l’aide ne sont guère entendus que par un shérif qui peine à démarrer l’enquête : son entourage semble comme indifférent à l’absence de cette jeune fille qu’on connaissait mal. En réalité pourtant, c’est une onde de choc que provoque cette disparition, qui renvoie chacun à sa propre peur de ne pas exister, et qui va faire naître de nouveaux rapports au sein de la communauté…

Avis de Hirone

Carolyn, une lycéenne, voit en douce Andy, un beau sportif du lycée, même s’il est en couple. Cependant, elle change d’avis au dernier moment et Andy, frustré, l’abandonne au milieu de nulle part. Après cela, Carolyn ne réapparaît pas, elle est recherchée, perdue et sa mère, qui l’élevait seule, s’effondre. Malgré ce concept de base, Knives and Skin ne s’intéresse finalement que très peu à la jeune fille.

Par témoignage interposé, on découvre un peu qui elle était, une fille pas forcément sympa, mais sans jamais beaucoup de détails. Elle reste une lycéenne parmi tant d’autres. Pour nous rappeler son existence passée, on voit sa mère s’approprier ses affaires d’une manière dérangeante et pour nous rappeler son trépas, on observe l’étrange mouvement de son cadavre.

Cependant, Knives and Skin a un effet très particulier, c’est une mise en abyme du monde réel, on ne s’intéresse pas vraiment aux drames des autres. On se fiche qu’une fille a disparu, ce n’est rien d’autre qu’un potin parmi tant d’autres. La réalisatrice met en scène de nombreux portraits, des adolescents un peu marginaux qui s’assument et d’autres qui cachent seulement des secrets. Mais les ados ne sont pas les seuls concernés, on s’intéresse à des parents qui n’en peuvent plus, qui sortent aussi de leur train-train quotidien, ou qui ont des habitudes gênantes ou honteuses.

Ces différentes vies s’entrecroisent et selon nos affinités, on est alors plus ou moins intéressé par les histoires de chacun. Tous sont liés entre eux bien évidemment et cela est mis en avant par exemple avec les chants des scènes de la chorale. Bien que pas forcément intéressantes, on note tout de même la maîtrise dans les chansons et les voix des participants… sauf peut-être la moins convaincante, la morte. Knives and Skin est un film dont on ne savait pas vraiment trop à quoi s’attendre, et on en sort plutôt mitigé, malgré la parodie cynique des œuvres audiovisuelles teenagers mises en scène.

Fiche technique

Sortie : 20 novembre 2019
Durée : 108 minutes
Avec : Marika Engelhardt, Raven Whitley, Tim Hopper…
Genre : drame
Distributeur : UFO Distribution