Kyo-Ichi – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Autour de Kyôichi, fou au visage difforme porteur d’une marque étrange, se construit un culte sanguinaire. Un homme seul, dont les amis sont morts pour avoir croisé la route de Kyôichi, tente de lutter contre la folie meurtrière des membres de la secte, mais leur leader semble invincible, et à chaque fois qu’il survit contre toute attente, le nombre de ses adeptes augmente. Comme si plus rien, désormais, ne pouvait arrêter la propagation de la marque.

Inclus : Le pilote d’Ikigami préavis de mort.

Avis de Hiromichi

Kyo-Ichi est donc un manga horrifique frisant le surnaturel. On commence cette histoire avec Keiji Masuda, un homme normal, ne supportant plus d’être chez lui et faisant tout pour rentrer le plus tard possible afin de ne pas à avoir à supporter son épouse. Il ne communique avec son fils que par mail et le laisse sous les exigences de sa femme.

C’est un soir comme les autres où il accepte d’aller boire avec des collègues que les choses changent, en effet, ronds comme des queues de pelles, le quatuor essaye de « sauver » un couple d’un jeune mais tout ne se passe pas comme prévu…

L’agresseur est somme toute assez classique, mais le quatuor s’énerve, la soirée termine mal et les choses s’emballent. On découvre peu à peu ce qui se trame. Secte, meurtre, vengeance et suspense. Le côté « monsieur-bien-rangé » du héros se découvre, il prend son courage à deux mains et veut faire le maximum pour protéger sa famille, mais surtout protéger son fils. Son fils qu’il n’a pas su protéger face à sa femme qui cherche à en faire une grosse tête. Ce petit garçon qu’il aime mais qu’il ne voit plus depuis trop longtemps, ce petit garçon qu’il fuit comme il fuit sa maison.

Au fil des pages, malgré le fait qu’on aime pas forcément ce genre, on trouve l’histoire très haletante, elle nous entraîne dès le début et ne nous lâche plus. C’est une histoire en huis-clos mais à ciel ouvert. On sait que dans ce genre il n’y a généralement qu’une seule fin possible et si ce n’est pas celle-ci on se demande alors comme Keiji va faire pour protéger sa famille et se protéger lui-même.

Les actions du petit garçon sont touchantes bien que maladroites, il veut aider mais ne fait qu’envenimer la situation qui est déjà fortement précaire.
On notera tout de même une conclusion forte, mais pas si terminale que ça.

En effet, ce one shot est coupé en deux parties, la seconde est une suite plus ou moins directe puisqu’on y retrouve en héros le fils de Keiji quelques années plus tard. Discret et traumatisé, il nous tiendra à son tour en haleine pour connaître enfin le fin mot de l’histoire. Fin mot qui nous laisse songeur, qui nous reste dans les tripes, une fin assez banale mais percutante.

En conclusion, il est plutôt sympathique et réussi son effet, à la fin nous-même ne sommes pas trop rassuré. On peut toujours se demander « et si c’est possible ? », nous ne sommes pas naïf, mais des points comme l’enrôlement ou hypnose sont vraisemblables.

C’est un one shot très intéressant et divertissant mais à ne pas mettre entre les mains de tout le monde, ça pourrait donner de mauvaises idées qui risquent d’être fortement compromettantes, donc ne soyez pas naïf ! Et, surtout… ne reproduisez pas les actions de ce manga !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 272 p. noir & blanc, sens de lecture japonais
Éditeur : Kazé manga
Sortie : 3 octobre 2012
Prix : 8,99 €