L’Aigle de sang – Avis +

Présentation de l’éditeur

Gravé sur le granit, cette épitaphe : Parti bien trop tôt… Puis son nom. Son vrai nom.

Pour remonter le mystère de ses origines, il a fallu que l’inspecteur Andreas Auer appareille pour Gotland, cette île parsemée de vestiges vikings au large de la Suède.

C’est donc sur ce caillou nordique que le policier suisse a vu le jour… Et, enfant, trouvé la mort. Mais comment ? Et que signifient ses cauchemars récurrents – où les cages thoraciques, sectionnées dans le dos, font des ailes atroces aux cadavres ? Pourquoi soudain ce crime rituel ? Cette omerta des insulaires ? Entre passé et présent, la vérité gît dans les ruines, en lettres de sang..

Avis de Thérèse

Quel plaisir de retrouver l’inspecteur Andreas Auer dans ces nouvelles aventures ! Cette fois, l’enquête le concerne directement, puisque c’est pour découvrir la vérité sur sa naissance qu’il part en Suède en compagnie de Minus, son saint-bernard.

Même s’il est préférable d’avoir lu les romans précédents consacrés à l’inspecteur Auer, quelques flash-backs dans les premiers chapitres suffisent pour savoir que dans le roman précédent, Qui a tué Heidi ?, le compagnon d’Andreas, Mikael, a été gravement blessé. Et que Jessica, la sœur d’Andreas, lui a révélé qu’il avait été adopté à l’âge de cinq ans. Leurs parents se refusent à lui répondre sur ses origines.

En 736 pages, Marc Voltenauer va nous en apprendre beaucoup sur quantité de sujets, à travers une histoire qui se construit pièce par pièce, comme un puzzle dont les parties s’étalent sur différentes époques et en différents lieux.

1944. Un bateau de réfugiés en provenance d’Estonie se dirige vers Gotland, en Suède.

1978. Gotland. Quatre amis décident de faire revivre les rites d’un clan viking.

1979. Gotland. Une nuit, une famille massacrée dans une ferme.

2016. Paris. Frigg, une chanteuse malade qui se sait condamnée, prépare son dernier tour de chant à l’Olympia.

A travers la quête d’identité d’Andreas Auer, Marc Voltenauer sait nous tenir en haleine tout au long d’un récit dense et bien construit. Chaque découverte met à jour un nouveau secret, de nouveaux mystères. Les rebondissements s’enchaînent.

Les chapitres sont courts et renvoient d’une époque à l’autre, alternant informations sur l’histoire de la Suède, sur les sites archéologiques, sur la mythologie viking, et parties plus introspectives sur les racines, les origines, la famille.

On peut avoir envie de prendre son temps, de s’arrêter pour approfondir certains aspects historiques, mythologiques ou géographiques. On peut aussi préférer garder ces recherches pour après, tant on est pressé de tourner la page, de continuer sa lecture pour découvrir d’où est apparu ce petit Andreas Auer à l’âge de cinq ans.

Une seule petite remarque : si « septante » et « nonante » semblent tout à fait normaux dans la bouche des personnages suisses, ils surprennent davantage s’agissant des Suédois…

Fiche technique

Format : poche
Pages : 736
Éditeur : Pocket
Sortie : 1 octobre 2020
Prix : 8,95 €