Le 10 février 1985, Hafez Al-Assad fut réélu avec 100 % de « Oui », un record mondial !
1984, en Syrie l’année scolaire débute. Les jeunes élèves, futurs combattants de la glorieuse armée du président Hafez Al-Assad voient arriver avec suspicion un futur camarade de classe… aux cheveux blonds !
Pour la majorité des élèves, il est évident qu’il s’agit d’un yaoudi (« juif »). Mais certains font preuve de réalisme et émettent une objection : « S’il était juif, ça fait longtemps que la glorieuse armée syrienne l’aurait arrêté et fusillé ! »
Explications : le père du jeune Riad Sattouf est syrien, tandis que sa mère est bretonne. Ceci explique que le jeune Riad possède une chevelure digne d’Astérix et donc qu’il se retrouve suspect.
Les adultes s’interrogent également :
– Ta mère est juive ?
– Non madame !
– C’est bien.
Tandis que Riad découvre le système éducatif syrien (les coups de bâton). Il peut néanmoins se réjouir de l’absence de certains membres de sa famille (les cousins qui voulaient le tuer sont absents).
Le jeune Riad découvre l’Islam qui précise « il faut aimer son frère ». Curieux, le frère de son père ne lui a t-il pas volé sa terre ?
Pendant ce temps, la vie familiale s’organise au milieu des fissures dans les murs et de l’achat de l’électroménager au marché noir.
La bande-dessinée autobiographique de Riad Sattouf nous renseigne sur cet artiste partagé entre deux cultures. Il a également bénéficié de la passion de son père pour l’enseignement « L’Arabe du futur, il va à l’école ». N’oublions pas l’enthousiasme de sa mère affirmant qu’il dessine mieux que Picasso (on en reparlera).
Fiche technique
Format : album
Pages : 160 p. couleurs
Scénario, Dessin & Couleurs : Riad Sattouf
Éditeur : Allary
Sortie : 11 juin 2015
Prix : 20,90 €