Présentation de l’éditeur
Aquitaine, 1160
Pour conserver son domaine, Adelaïde, dame de Sanxay, est prête à tout. Tout, y compris désobéir à la duchesse Aliénor d’Aquitaine et au roi Henri, bien qu’elle soit leur vassale.
Son veuvage lui sied, et elle refuse de se conformer à l’union qu’on veut lui voir prendre avec Bouchard de Missé, le dernier fils d’un seigneur désargenté de Mayenne.
Une seule solution lui est alors possible : feindre une union avec un homme de confiance, Messire Arnault, frère de son défunt époux, qui a toujours été très bon pour elle. Même si ce dernier, en retraite monastique, risque fort de la congédier avec rudesse…
Avis de Claire
Depuis ses débuts avec la saga de La Famille d’Arsac, nous suivons de près la romancière Eléonore Fernaye, et il nous tardait qu’elle retrouve sa plume pour un nouveau roman. C’est chose faite en ce mois de janvier 2021, et vu qu’on a besoin de bonnes nouvelles, en voici une : son nouveau cru est tout simplement excellent !
Adélaïde est une jeune femme indépendante. Chose rare, en Aquitaine, en 1160, elle est la suzeraine d’un domaine hérité de son père. Elle entend bien le rester et prouver à tous qu’une femme peut réussir aussi bien qu’un homme et gouverner, à l’image de celle qu’elle admire et qu’elle a autrefois servi à la cour, Aliénor d’Aquitaine.
Malheureusement, le roi Henri et son épouse, Aliénor donc, viennent de choisir un fiancé à la demoiselle. Celle-ci ne peut plus se cacher derrière le deuil de son père et de son fiancé. Dernière solution, demander secours à Arnault, frère cadet de feu son prétendant, qui a choisi de se réfugier dans un monastère. Si Arnault fait semblant d’être son nouvel époux, le roi et la reine ne pourront alors imposer leur choix. Le plan, désespéré, n’est pas sans faille, mais Adélaïde n’a pas d’autre solution…
Dès les premières pages, Eléonore Fernaye nous plonge sans mal dans la France d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri Plantagenêt. Descriptions des lieux, des coutumes, des mets, des vêtements, des personnages, et même un vocabulaire spécifique, tout participe à nous emmener dans un voyage dans le temps, formidablement bien reconstitué. On reconnaît là la passion de la romancière pour l’Histoire.
Elle nous entraîne dans une France médiévale mais éclairée, où se côtoient idéaux courtois et sens de l’honneur. Son héros symbolise d’ailleurs parfaitement le héros courtois par excellence, puisqu’il aime Adélaïde d’un amour éperdu depuis toujours. Un amour resté platonique, sans retour ni espoir. Mais il ferait l’impossible pour la dame de son coeur. Tous ces ingrédients participent à la naissance d’une histoire d’amour éclatante, puissante, sensuelle, mais qui va se construire strate par strate.
Nous revenons un instant sur le résumé de l’éditeur. Adélaïde n’a jamais été mariée, mais seulement promise, puis fiancée, ce détail a son importance pour l’intrigue. De même, si la première de couverture est très jolie, soulignons tout de même que l’héroïne est sensée avoir les yeux marrons. Quelques menues erreurs qui ne vous empêcheront pas d’apprécier la lecture de ce premier tome d’une saga qui s’annonce passionnante !
Fiche technique
Format : poche
Pages : 304
Editeur : Harlequin
Collection : Aliénor
Sortie : 1er janvier 2021
Prix : 7,50 €