L’île des mystères de Gayle Wilson
Présentation de l’éditeur
Tout juste embauchée comme secrétaire chez Suzanne Gerrard, Caroline éprouve un étrange malaise en arrivant sur l’île des Saintes, où vit sa richissime patronne. Tout, ici, l’oppresse : les violents orages, la grande maison aux longs couloirs obscurs, l’ambiance délétère qui y règne…
Surtout, Caroline est troublée par la présence de Julien, le frère de Suzanne. Julien, qui l’attire irrésistiblement, mais qui, sans qu’elle sache pourquoi, l’effraie. Comme si elle l’avait connu avant la terrible épreuve qui, six ans plus tôt, l’a privée de tout souvenir…
Avis de Marnie
Ce roman qui date de 1995, même s’il fait preuve d’inventivité et surtout imprégné d’une atmosphère extrêmement réussie, ne tient pas la route. C’est totalement invraisemblable de bout en bout. Il est évident que Gayle Wilson possède un vrai talent lorsqu’elle met en présence les deux héros. La tension, le mystère, les faux-semblants… entre Caroline, en partie amnésique, et Julien, lui aveugle, l’affrontement, les non-dits, le souffle du danger qui rôde constitue la cerise sur le gâteau.
Il est dommage que tout cela soit alourdi et ralenti par un souci constant de cohérence, qu’il est impossible de mettre en place. Tout le monde connaît l’identité du méchant, même nos héros, ce qui rend le suspense absurde.
Julien refuse une vérité qu’il admet tout de même, sans le vouloir… Nous entrons donc dans une valse hésitation et le rythme s’en ressent durement. Après, Gayle Wilson tente de se rattraper aux branches et écrit ainsi cinq pages pour tenter d’expliquer comment notre méchant a floué la loi française, ce qui est d’ailleurs impossible dans ce cas de figure…
Le contenu devient donc suivant de « longs » moments, poussif et superficiel. Au final, un romantic suspense qui possède des qualités, certes, mais aussi de trop gros défauts pour que le lecteur s’attache à cette histoire, aux personnages, et à leurs réactions quelques fois incompréhensibles.
Une troublante mission de Marie Ferrarella
Présentation de l’éditeur
On l’a assignée à la protection rapprochée du juge Blake Kincannon ? L’agent Gail O’Brien est désemparée. Certes, c’est elle qui a sauvé le juge quand un dangereux criminel a cherché à l’abattre au cours d’un procès, mais elle n’a jamais demandé à côtoyer cet homme aussi séduisant qu’arrogant vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Ni à vivre avec lui ! D’autant que celui-ci n’a pas l’air plus enchanté qu’elle à cette perspective, parce qu’il est persuadé qu’une femme ne peut pas faire un bon garde du corps…
Avis de Marnie
Très sympathique…. Si quelques fois, nous ressentons la lassitude de Marie Ferrarella qui se « copie colle » à outrance, ici, toute sa spontanéité et sa fraîcheur sont de retour. L’histoire est alerte, le rythme également, le propos cohérent et intéressant. Le format est une nouvelle fois exploité au maximum de ses possibilités. Nos deux héros ont un « passé commun » et je vous laisse la surprise de le découvrir puisqu’il est assez inhabituel.
Gail est en pleine crise personnelle, la voici soudain et sans l’avoir voulu faisant partie de la célèbre famille Cavanaugh, après que sa mère ait révélé le nom de son père, sur son lit de mort. Déstabilisée, en pleine introspection, la voici obligée de servir de garde du corps au très hautain et renfermé juge Kincannon.
Amour, humour, conflits, ironie, action, meurtres… tous les ingrédients du romantic suspense sont présents. Marie Ferrarella parvient à faire évoluer (peut être un peu vite mais format oblige !) son histoire tout en rendant ses personnages attachants, y compris des caractères secondaires assez savoureux et haut en couleur.
Du cousu main qui réussit parfaitement sa mission : nous divertir !
Fiche Technique
Format : poche
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 février 2011
Prix : 6,45 €