L’oeuf de dragon – Avis +

Présentation de l’éditeur

Quatre-vingt-dix ans avant les péripéties du Trône de Fer, Aegon, de la lignée royale, surnommé l’Œuf, court les routes incognito comme écuyer d’un chevalier errant, Dunk. Au hasard des chemins, le duo se voit convié par le fringant Jehan le Ménétrier à participer à un tournoi richement doté qui sera le clou des noces de lord Beurpuits. Au champion ira le grand prix, un inestimable oeuf de dragon. Mais il apparaît bientôt que les noces et le tournoi sont un nid d’intrigues et d’ambitions, petites et grandes, et qu’une prophétie annonce de grands événements.

De fait, après la rébellion, les partisans de Daemon Feunoyr, qui a chassé quelques années plus tôt la fine fleur des chevaliers en exil de l’autre côté de la mer, fomentent une nouvelle conspiration. Certains souhaitent déposer le souverain légitime pour installer leur propre prétendant. À leur corps défendant, Dunk et l’Œuf se retrouvent au coeur du complot.

Avis d’Emilie

Quel plaisir et quelle excitation d’avoir entre les mains un inédit de G. R. R. Martin ! Le trône de fer est à la mode, sans doute grâce au succès de son adaptation réussie en série TV.

L’œuf de dragon se déroule donc 90 ans avant le début de la saga du trône de fer. On se joint à Dunk (pour Duncan), chevalier errant en quête de missions et à son écuyer, L’œuf, surnommé ainsi parce qu’il se rase le crâne pour ne pas laisser pousser ses cheveux. Ceux-ci sont en effet blonds pâles : L’œuf est un prince targaryen, mais parcourt le monde incognito.

Pas facile pour ce garçon de 11 ans, vif et intelligent, d’être sans cesse traité en serviteur, mais surtout, difficile de tenir sa langue et de ne pas révéler son identité. Surtout lorsque nos deux compagnons se retrouvent invités à un mariage où une joute est organisée avec comme premier prix un œuf de dragon…

On prend grand plaisir à participer à cette aventure avec ces deux héros sympathiques et attachants. Cette histoire est relativement courte, il s’agit plutôt d’une longue nouvelle : 170 pages. On arrive à la fin et on en redemande !

On craint, avant d’ouvrir le livre, que l’adaptation française puisse laisser à désirer. C’est légitime étant donné que le travail de Jean Sola (traducteur de la saga) est pour le moins source de polémiques. C’est ici Patrick Marcel qui s’est attelé à l’ouvrage. Sans point de comparaison par rapport à la VO, on ne peut que juger le rendu, qui est fluide et agréable.

On se laisse emporter par le récit. C’est une véritable aventure. Les dialogues sont toujours empreints d’un double sens, et le sarcasme n’est pas mis de côté. Le côté épique est donc accompagné d’un délicieux sens de l’humour, fin et subtil. On sourit autant qu’on tremble.

Fidèle à lui-même, l’auteur a également fait la part belle aux intrigues politiques. Dès que deux chevaliers se rencontrent, chacun y va de son histoire, et les ragots échangés font principalement état des changements d’allégeance des autres chevaliers, et on s’y perd parfois un peu.

Il faut réussir à passer au delà, car ce ne sont que quelques passages courts qui n’ont pas de réelle importance pour comprendre l’intrigue principale. Les fans absolus de la saga apprécieront tous ces détails.

En conséquence, on ne saurait que trop vous conseiller de vous précipiter dans vos librairies pour vous offrir ce délicieux livre, qui peut être une bonne façon d’entrer dans l’univers littéraire du Trône de Fer. L’œuf de dragon est une petite porte accessible, discrète, mais qui nous offre un très bon aperçu de l’immense univers auquel elle donne accès.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 176
Editeur : Pygmalion
Collection : Fantasy
Sortie : 25 juin 2014
Prix : 13 €