L’ombre du maléfice – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

En restaurant l’ancien manoir dont elle vient de faire l’acquisition dans la petite ville de Saint-Augustine, en Floride, pour tenir des chambres d’hôtes et une brocante, Sarah MacKinley est sur le point de réaliser un rêve d’enfance. Mais à peine se lance-t-elle dans les travaux qu’une sinistre découverte brise son élan : de vieux ossements humains, emmurés… Quel épouvantable drame s’est produit ici autrefois ?

Prête à tout pour le savoir, Sarah se plonge dans l’étude de l’étrange manoir et de son passé, pour découvrir avec effroi de sombres légendes dont elle n’aurait jamais soupçonné l’existence. Désemparée, elle décide alors de se confier à Caleb Anderson, un détective charismatique et impénétrable venu enquêter sur de mystérieuses disparitions de jeunes femmes dans la région. Des disparitions qui, à la grande surprise de Sarah, ne tardent pas à lui évoquer celles survenues des années plus tôt parmi les habitants de sa demeure.

Comme si le temps ne suivait plus son cours habituel, mêlant étrangement le passé au présent – jusqu’à faire de Sarah et Caleb les proies vivantes de malédictions depuis longtemps oubliées.

Avis de Marnie

Rien de nouveau chez Heather Graham… maison hantée, fantôme prévenant qui sauvera plus ou moins les héros à un moment donné, serial killer et assassin vaudou ! Tout a déjà été écrit et si nous ne nous ennuyons pas, on ne peut pas dire que nous trouvions cela très passionnant.

Il s’agit donc d’une nouvelle enquête de l’agence d’Adam Harrison, spécialisée dans les phénomènes paranormaux, avec ici un certain Caleb, médium mais pas vraiment conscient de l’être, qui va trouver squelette après squelette avec la régularité d’un métronome, et Sarah, une historienne, qui a acheté une maison hantée et qui alors n’est pas vraiment contente qu’elle le soit !

Deux problèmes viennent s’ajouter à notre manque d’enthousiasme : Souvent Heather Graham fait preuve d’humour ce qui sauve ses intrigues répétitives, or, ici, ce n’est malheureusement pas le cas. Pas l’ombre d’un sourire, et lorsqu’un personnage ose une plaisanterie assez noire, il est vite rabroué et remis sèchement à sa place. Les choses sont sérieuses, voyons !

Second écueil, les réactions incohérentes de Sarah, notre héroïne, qui se confronte sans raison à Caleb. Qu’elle éprouve, certes, de la méfiance, nous pouvons le comprendre vu la succession d’évènements inquiétants, mais cette opposition systématique qui ne repose sur rien provoque assez rapidement l’agacement du lecteur tant la jeune femme paraît peu sympathique et bornée.

Par contre, nous ne pouvons pas reprocher, l’impeccable montée en puissance qui repose sur une mécanique très bien huilée, comme la découverte du « méchant » que l’on ne voyait franchement pas venir.

Donc, si c’est la première fois que vous lisez Heather Graham, vous trouverez que c’est un assez bon roman, même si le style très années 80 semble passéiste, médiums et apparitions de fantômes rythment l’action, nous offrant des péripéties et des pistes ouvertes intéressantes.

Cependant, si vous êtes un lecteur habituel comme moi de cet auteur, les ficelles sont vraiment trop apparentes, ce scénario dérivé à l’infini mettant en lumière un évident manque d’émotion et d’envie de la part d’un auteur que l’on espère voir enfin se renouveler.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 375
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1 mai 2011
Prix : 6,99 €