Présentation de l’éditeur
Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l’obséder. Ce prisonnier, David Wagner, est en fait son véritable grand-père.
Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence… Au cours de sa quête, le jeune homme comprend qu’en remontant à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer…
Avis d’Enora
Dans ce roman, inspiré par l’histoire de sa famille, l’auteur remonte les mécanismes du Mal qui s’insinue dans le cœur des hommes depuis la nuit des temps et s’interroge sur les origines de la violence dans l’humanité ainsi que sur sa dualité de subie ou d’exercée.
L’origine de la violence est un roman plein de suspense dans lequel le narrateur recherche ses racines dans une famille enfermée dans les non-dits et qui a claquemuré le passé. Mais cet ouvrage est aussi un essai historique et philosophique dans lequel l’auteur s’interroge sur notre humanité, notre société, notre indifférence, véritable vecteur du Mal et sur cette violence extérieure et intérieure propre à l’homme.
Ces réflexions émaillées de nombreuses références littéraires sont aussi l’occasion pour l’auteur de se questionner sur le rôle de l’écrivain. Pas de réponses ou d’assertions ici, seulement des questions ouvertes qui renverront chaque lecteur à ses propres considérations. Nul manichéisme mais une recherche sur les résistances ou les soumissions au Mal ainsi que sur les tentations et circonstances de basculement vers la violence.
Fabrice Humbert nous livre avec L’origine de la violence, un roman bouleversant, dérangeant, parfaitement construit, qui aborde l’Histoire à travers la mémoire d’une famille.
Extrait
« Enfin un ordinateur permettait d’accéder à la banque de données du Mémorial Yad Vashem, recensant les noms des trois millions de Juifs. J’appuyai sur les touches Wagner (France). Je ne trouvai pas le nom de mon grand-père. Comme d’habitude. Mais je suis bien sûr que c’était la dernière fois. Dorénavant lorsqu’on tapera Wagner, on lira : David Wagner, né à Paris le 4 aout 1915, déporté à Buchenwald, mort le 21 mars 1942. Oui, j’en suis sûr. J’écris pour cela. »
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 344
Editeur : Le livre de poche
Sortie : avril 2010
Prix : 6,95 €