La Cave – Avis +

Présentation officielle

Il m’appelle Lilas.
Depuis des mois il me garde enfermée dans une cave avec trois autres filles : Rose, Iris et Violette. Nous sommes ses jolies fleurs, sa famille idéale. Nous devons être parfaites, ou il nous tuera. Mais je suis Summer, quoi qu’il en dise. Jamais je ne baisserai les bras. Je sortirai de là.

Imaginez une maison comme n’importe quelle autre. Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire. Derrière cette armoire, une porte. Et en bas, une cave. Une cave où sont séquestrées quatre filles. Avant, Lilas s’appelait Summer. Elle avait des parents, un frère insupportable, des copines, un petit ami. Elle fera tout pour les retrouver.

Avis de Chris

Lilas, de son véritable nom Summer Robinson, a été kidnappée par un homme. Ce dernier la séquestre chez lui, dans sa cave aménagée où trois autres jeunes femmes l’y attendent.

Bouleversée, Lilas va tenter de s’acclimater à cette nouvelle vie, dans une réalité hallucinante et terrifiante. Pour cela, elle sera aidée par Violette, Rose et Iris. Toutes quatre forment la famille idéale de Trèfle, leur ravisseur. Entre maniaquerie et morts violentes, Lilas ne perd pas l’espoir de retrouver ses parents, son frère et son petit ami Lewis.

Aménagée de telle sorte que les quatre jeunes femmes s’y sentent comme chez elles, la cave, qui est une prison dorée, est autant un refuge qu’un calvaire. Les désirs de Trèfle à l’intérieur de ce sous-sol passent toujours au-dessus des leurs. Par conséquent, elles doivent être apprêtées à chaque instant, mais pas trop (il ne faudrait pas qu’elles ressemblent à des prostituées), et doivent se conformer à des rituels parfois macabres.

A mesure que les jours passent, notre héroïne garde le mince espoir de s’en sortir vivante. Cet espoir lui est notamment permis à chaque fois qu’elle repense à des moments anodins avec son petit ami ou sa famille. Ces passages, courts, donnent une bouffée d’air frais salvatrice au roman.

La cave est un young adult [[livre destiné à un public adolescent]] particulièrement sombre, voire glauque à différents moments. Des scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Par ailleurs, l’éditeur préconise cette histoire aux lecteurs ayant 16 ans ou plus. Les personnages ne sont pas épargnés. Et même si l’auteur ne s’attarde pas sur les passages trop durs, les émotions décrites par les protagonistes suffisent à booster l’imagination du lecteur.

Natasha Preston signe un roman noir où la psychologie des personnages est son point fort. Outre Lilas, nous suivons également deux autres personnages dans les méandres de leurs pensées. La peur est omniprésente et l’atmosphère est toujours très tendue. L’auteur ne fait pas de chichi. Ses personnages ont tous un instinct de survie plus ou moins développé. Ils ont chacun une personnalité et une façon d’encaisser les événements qui leur sont propres. Et c’est à travers des morceaux du passé que l’on découvre les raisons pour lesquelles ils évoluent de telle ou telle manière.

Ainsi, avec une écriture simple, mais suffisamment fournie en détails, ce huis clos physique et psychologique entraîne le lecteur dans un cauchemar atypique pour un young adult. A réserver, tout de même, à un public averti.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 400
Éditeur : Le livre de poche jeunesse
Sortie : 27 février 2019
Prix : 7,90 €