La Danseuse – Avis +

Présentation Officielle

Loïe Fuller est née dans le grand ouest américain. Rien ne destine cette fille de ferme à devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Epoque et encore moins à danser à l’Opéra de Paris. Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés de longues baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène et émerveille chaque soir un peu plus.

Même si les efforts physiques doivent lui briser le dos, même si la puissance des éclairages doit lui brûler les yeux, elle ne cessera de perfectionner sa danse. Mais sa rencontre avec Isadora Duncan, jeune prodige avide de gloire, va précipiter la chute de cette icône du début du 20e siècle.

Avis de Valérie

Loïe Fuller est une jeune américaine dont la sensibilité à fleur de peau a survécu à l’ouest sauvage. Au décès de son père, elle traverse le pays pour retrouver sa mère à New York. Elle atterrit dans une communauté stricte qui l’héberge, mais en brimant son besoin d’exprimer son sens artistique.

Voulant devenir actrice, elle créé des scénettes en interlude d’un spectacle, jusqu’au jour où elle met au point une chorégraphie totalement innovante qu’elle se fait copier. Brûlant d’explorer sa danse du papillon en toute liberté, avec l’aide involontaire d’un comte français, elle s’envole pour Paris où elle tente de se faire engager aux Folies Bergère…

Son talent et son entière dédication à son art l’ont fait connaître et reconnaître, au point où elle s’entoure d’une troupe de jeunes danseuses, dont la trouble Isadora Duncan. Pourtant, malgré son succès, le poids du travail qu’elle fournit devient trop lourd à porter…

Cette histoire passionnante se déroule au début du siècle dernier et est basée sur une histoire vraie. La réalisatrice porte ce projet depuis 6 ans et a toujours vu Soko dans le rôle-titre. Et on doit l’avouer, ce choix est parfait (d’ailleurs, elle ressemble physiquement à la danseuse). La jeune artiste semble posséder la même dévorante passion pour l’art et sait totalement l’exprimer.

Elle se fond totalement dans le personnage et nous surprend totalement. Même surprise pour Lili-Rose Depp, on ne s’attendait pas à la trouver aussi magnifique et si douée. Si Soko n’a bénéficié d’aucune doublure ou trucage pour exécuter ses chorégraphie, il n’en est pas de même pour Lili-Rose Depp. Elle n’a pas le même temps de présence devant la caméra et donc on ne la met pas en balance avec la brune Soko, mais on reste épaté… et sous son charme !

Le reste du casting est au diapason (Gaspard Ulliel ou Mélanie Thierry sont dans leur personnage et François Damiens nous fait plaisir dans un rôle sérieux) et la réalisation de ce premier film est plutôt bonne et habitée. Stéphanie Di Giusto a cherché à valoriser l’Art avant toute chose et ça se voit. C’est quelques fois âpre, favorisant le côté instinctif et sauvage de l’artiste dont il est question.

L’image est belle, et les morceaux dansés sont vraiment époustouflants. Face à la première fois où Loïe danse avec ses lumières (elle a tout pensé et fabriqué elle-même) aux Folies Bergère, on comprend pourquoi cela a eu tant de retentissements à l’époque. On souffre peut-être (et en chipotant) de minuscules longueurs qui font montrent plus d’un amour du matériel que d’un manque de travail.

C’est donc un premier film incroyable qui s’attache à relater – grâce à la beauté de son âme – la vie d’une artiste ne vivant que pour sa passion.

Nos photos de la rencontre avec Soko et Stéphanie Di Giusto : ici

Transcription de la rencontre par le site Ciné-Série Mag

Fiche Technique

Sortie : 28 septembre 2016

Durée : 108 minutes

Avec Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, François Damiens, Lili-Rose Depp, Amanda Plummer, Denis Ménochet…

Genre : biopic