La Dernière danse des Maoris – Avis +/-

– Well… On va aller lui parler, à ton guerrier…
– Hein ?!
Je me suis demandé si ce lieutenant Cooper n’était pas un fou, si le Maori n’allait pas le massacrer comme ses ancêtres avaient exterminé les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande et, tant qu’on y était, nous manger – je ne suis pas très épaisse pour une fille de quatorze ans, mais depuis le temps que maman me dit que je suis à croquer… Enfin… je me suis tue.

Âgée de quatorze ans, Alice ne peut que constater que son père au foyer se languit de sa tendre épouse qui parcourt le monde pour son travail de géographe. Les retrouvailles risquent fort d’être retardées puisque la mère d’Alice se retrouve hospitalisée à Auckland suite à un crash en ULM.

Qu’importe, l’époux et la fille de l’accidentée prennent aussitôt l’avion pour la Nouvelle-Zélande « le pays qu’on oublie souvent, sous l’Australie, en bas à droite du planisphère ».

Bienvenue de l’autre côté du monde dans un pays enchanteur avec sa faune peu sympathique (comme ses requins) et sa population patibulaire (comme ce géant Maori tatoué et possesseur d’un fusil à lunette). Il n’y a rien à craindre. Cela fait plusieurs générations que les Maoris ont renoncé au cannibalisme.

Quant aux requins, on ne risque rien à parcourir les eaux dans un zodiac. Évidemment les boudins du zodiac n’étaient pas censés exploser sous l’impact de balles (le fusil à lunettes vous vous souvenez ?). Qu’importe Alice sait nager… mais les requins aussi.

Pour la seconde aventure de son héroïne atypique, Caryl Férey retourne dans l’archipel néozélandais décor de certains de ses polars noirs[[Haka (édition Baleine & Folio) & Utu (Folio)]]. L’exotisme et le danger sont au rendez-vous agrémentés d’une forte dose d’humour sarcastique.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 106
Illustration : Christophe Merlin
Editeur : Syros
Collection : Souris noire
Sortie : 10 mars 2011
Prix : 5,95 €