La Part du ciel – Avis +

Présentation de l’éditeur

A la fin de sa vie, Pauline s’était imaginé quitter la terre dans un épais brouillard. Esquisse d’une peur qui l’expédiait dans un gouffre inquiétant. Il n’en est rien. Légère, Pauline s’envole dans un tunnel étincelant à une vitesse vertigineuse. Mais au terme d’un voyage lumineux, Pauline ne peut rejoindre l’Origine.

Il lui faut revisiter les étapes charnières de son existence : le chagrin d’une enfance volée, les amours cabossés, les coups infligés à ses proches pour étouffer la douleur. Parviendra-t-elle à consoler les coeurs meurtris pour consentir à son propre pardon ? Parviendra-t-elle à gagner l’Origine ?

Avis d’Emmanuelle

Peut-on arriver sereinement dans l’au-delà après une vie d’histoires ratées et de non-dits ? La part du ciel alterne étapes clés de la vie terrestre de Pauline et son chemin vers l’Origine, ce qui l’attend après la mort. A l’instar du purgatoire, les limbes sont peuplées par les âmes perdues, celles qui ne peuvent passer à autre chose.

Le roman n’est pas sans rappeler le film Au-delà de nos rêves, réalisé par Vincent Ward, avec Robin Williams dans le rôle titre. Le Paradis et l’Enfer y sont également différents de la vision manichéenne que l’on a d’eux. Se retrouver dans l’un ou l’autre est devenu un choix personnel.

Une écriture simple et une structure limpide, couplées à ce concept original, tendent la main au lecteur qui va accompagner l’héroïne dans son parcours. L’universalité des faits concernant Pauline donnent l’occasion de s’identifier à elle, et de mettre en doute, à notre tour, les choix que l’on a faits.

Au final, La part du ciel n’est ni un roman sur la rédemption, ni un manuel de développement personnel. Il s’agit plutôt d’un pont entre la vie et les casseroles que l’on se traîne avant de passer l’ultime porte, une belle conclusion avant de passer à autre chose…

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 190
Éditeur : Editions La Bruyère
Sortie : 6 mars 2019
Prix : 20 €