La Peinture américaine des années 1930 – Avis +

Présentation officielle

Les années 1930 sont, à plus d’un titre, décisives dans l’affirmation d’une scène artistique moderne aux États-Unis, à un moment particulièrement complexe de son histoire où la définition d’un art moderne américain ne peut être univoque. De l’abstraction au réalisme « social » en passant par le régionalisme, les univers esthétiques de peintres tels que Marsden Hartley, Georgia O’Keeffe, ou Edward Hopper cohabitent et se confrontent dans les mêmes foyers de création.

Organisée en collaboration avec l’Art Institute de Chicago, cette exposition présentera un ensemble d’une cinquantaine de toiles issues de prestigieuses collections publiques américaines (l’Art Institute à Chicago, le Whitney Museum, le Museum of Modern Art à New-York…) et de collections particulières, dont la diversité reflète toute la richesse de cette période précédant la Seconde Guerre mondiale.

Avis de Claire

Le très beau Musée de l’Orangerie sert d’écrin pour cette exposition fort originale qui met en lumière une période méconnue de l’art américain, de 1929 (crack bousier) à 1941 (entrée en guerre des Etats-Unis dans la Seconde Guerre Mondiale), accouchée dans la douleur de la Grande Dépression, dont le chef d’oeuvre de John Steinbeck (Prix Nobel de Littérature 1962), Les Raisins de la colère (1940, Prix Pulitzer), en littérature, en est le symbole le plus frappant.

Les artistes peintres américains ont restitué cette période particulièrement difficile dans des oeuvres puissantes et très variées. L’exposition s’ouvre d’ailleurs avec le tableau le plus emblématique de cette période, American Gothic (1930), de Grant Wood. Cette oeuvre représente une vision de l’esprit pionnier américain, elle a été maintes fois parodiée et détournée. C’est d’ailleurs le tableau qui a été retenu pour l’affiche officielle de l’exposition.

C’est la première fois que la France propose une telle thématique, avec des oeuvres venues pour la plupart de l’Institut d’Art de Chicago, avec des artistes plus ou moins déjà vus de ce côté-ci de l’Atlantique. Il est frappant de constater que presque tous sont passés par une formation en Europe, et beaucoup à Paris.

Si l’on connaissait déjà Georgia O’Keeffe, ou encore l’incontournable Edward Hopper (surtout depuis la très belle rétrospective du Grand Palais), on découvre des artistes au regard puissant et percutant, tels que Walt Kuhn, Paul Cadmus, Philipp Guston…

Ce voyage dans l’Amérique de 1929 à 1941 se termine par des extraits de films emblématiques : de Autant en emporte de le vent, en passant par Le Magicien d’Oz ou encore Mr Smith au sénat, c’est l’Amérique telle qu’on l’aime, blessée, combative mais jamais vaincue…

Informations pratiques

Musée de l’Orangerie
Jardin de Tuileries (côté Seine) 75001 Paris
Tous les jours sauf le mardi de 9h à 18h
Tarifs : 6,50 à 9 €