La République du bonheur – Avis +

Présentation de l’éditeur

La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d’écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.

Hatoko s’est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d’être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l’enfant l’art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l’armoise ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l’art difficile d’écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d’écrire ce qui brille au fond de son coeur.

Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d’Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur.

Avis d’Emilie

Quelle joie de découvrir que La papeterie Tsubaki a une suite ! Ses personnages étaient si attachants qu’on refermait le livre avec tristesse.

Mais on retrouve Popo, un an plus tard, le lendemain de son mariage. Un mariage un peu particulier, puisque son époux, Mitsuro, a déjà une petite fille de six ans. Popo devient donc également mère. Elle se pose alors de nombreuses questions : comment élever un enfant ? Elle qui a grandi à la dure, dans la contrainte et la sévérité, réussira-t-elle à rendre sa fille heureuse ? Va-t-elle reproduire les erreurs de sa grand-mère ?

Mais cette petite fille apporte aussi des réponses. Popo comprend désormais certains choix de l’Aînée, qui s’est occupée d’elle après la fuite de sa mère. Et ses sentiments à son égard s’adoucissent. La question de la filiation est d’autant plus abordée que la mère de Popo fera son apparition. Popo va aussi découvrir ce qu’est une famille classique, c’est à dire une famille dans laquelle les enfants ont été élevés par leurs deux parents, grâce à sa belle-famille. Il lui faudra aussi apprendre à composer avec la première épouse, décédée, de Mitsuro.

Ce second opus est l’égal du premier. Aussi tendre, aussi doux, on entre dans la vie un peu chamboulée d’une famille japonaise moderne. On vit avec elle les traditions du pays, le dépaysement est total, et en même temps parfaitement naturel. On est un peu leurs voisins.

Ce roman incarne parfaitement une certaine douceur de vivre. Les thèmes de la filiation, de la mort et de l’héritage son abordés avec naturel et bienveillance, sans drame. La plume délicate de Ito Ogawa nous dresse une galerie de personnages fascinante, qu’on aime aussitôt. Ce roman répand le bonheur !

Fiche technique

Format : broché

Pages : 282

Editeur : Philippe Picquier

Collection : Grand format

Sortie : 20 août 2020

Prix : 19 €