Inde, Etat du Gujarat, de nos jours. Dans un petit village, quatre femmes osent s’opposer aux hommes et aux traditions ancestrales qui les asservissent. Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d’amour et d’ailleurs.
Avis de Valérie
Lorsqu’une réalisatrice indienne propose un long métrage qui refuse les codes
Si c’est la preuve que les choses bougent enfin d’une manière significative dans ce pays où l’on tue les bébés de sexe féminin, où on viole et brutalise en toute impunité les femmes, n’imaginons pas qu’il ne s’agisse que d’un film revendicatif.
Car c’est tout d’abord un très beau film relatant la vie de trois femmes, une veuve, une épouse stérile et mal mariée, une danseuse-prostituée d’un même
Le spectateur va les suivre et s’attacher à chacune d’elles pour des raisons différentes et malgré les difficultés, elles véhiculent espoir, amour et joie de vivre. Les images sont belles et colorées et certaines scènes osent des positions que l’on ne voit pas habituellement en Asie, voire même de la nudité dans des scènes intimes. D’ailleurs, aux dernières nouvelles, La Saison des femmes n’a pas encore reçu de visa exploitation pour son pays d’origine.
Beaucoup d’aspects sociétales sont abordés et développés sous le couvert de la fiction, l’air de rien. On pourra y trouver quelques maladresses de jeu ou de mise en image, mais il faut tenir compte de l’exercice tout nouveau qui consiste à braver les interdits du cinéma bollywoodien et souligner le pouvoir narratif de la trame.
Fiche Technique
Sortie : 20 avril 2016
Durée : 116 minutes
Avec Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte, Surveen Chawla…
Genre : comédie dramatique