La mémoire du coeur/L’appel du destin – Avis +/-

La mémoire du coeur de Maya Banks

Présentation de l’éditeur

Quand Marley se réveille à l’hôpital, elle ne se souvient de rien. Pas même de l’inconnu qui se tient au pied de son lit et prétend être le père de l’enfant qu’elle porte. Si elle était amoureuse de cet homme, pourquoi son coeur ne le reconnaît-il pas ? Car, en dépit des frissons que le simple contact de sa main éveille en elle, elle ne peut s’empêcher de se sentir mal à l’aise en sa présence. D’autant qu’il se comporte d’une manière si froide qu’elle ne peut croire une seule seconde qu’il soit sincère en déclarant vouloir l’épouser…

Avis de Marnie

Connaissez-vous Anne Hampson ? Un écrivain qui dans les années 80 racontait des histoires de milliardaires grecs, italiens ou espagnols dans des intrigues torturées dont beaucoup semblent aujourd’hui réunir tous les clichés que l’on reprochait aux romances Azur. Lorsque l’on commence ce présent récit qui pourtant date de l’année dernière, nous sommes littéralement stupéfaits de voir repris exactement les mêmes poncifs : le milliardaire macho intransigeant avec sa maîtresse qui tient une place de potiche façon « repos du guerrier » et qui se retrouvant enceinte, gémit à son amant : « Tu m’aimes quand même hein ? ». Et bien sûr la méchante de service sorte de beauté fatale parfaite secrétaire…

Le premier chapitre est si totalement hors du temps que je me suis arrêtée pour regarder la date de publication aux États-Unis. Et soudain, alors que nous voyons arriver le premier rebondissement de façon évidente, l’auteur fait prendre un premier virage avec crissements de pneu à son histoire… encore quelques lignes, et non, les réactions attendues ne surgissent pas. Maya Banks joue avec l’aspect rétro et autoritaire du héros, tout en lui opposant une larmoyante jeune femme perdue, dotée pourtant d’un tempérament certain quand on ne s’y attend pas.

De grosses faiblesses de scénario alliées à une intrigue qui semble ne pas intéresser l’auteur affadissent le propos. Rien n’est approfondi, pas grand chose ne tient debout. Et pourtant, l’auteur possède un vrai talent. Nous le sentons, il apparaît de temps en temps comme des éclairs de génie qui déconcertent le lecteur qui se laissait tranquillement endormir. Surprenant…

L’appel du destin de Susan Stephens

Présentation de l’éditeur

Recherche gouvernante ». Quand, dans sa fuite échevelée, Olivia aperçoit cette annonce à la grille d’un vieux manoir, elle décide sans hésiter de tenter sa chance. Mais lorsque la porte s’ouvre sur un homme, un vrai, qui la toise d’un oeil méfiant, elle prend soudain conscience du spectacle pitoyable qu’elle doit offrir : une jeune femme trempée de la tête aux pieds, vêtue des débris de ce qui était encore quelques heures plus tôt une robe de mariée… Mais qu’importe : elle doit absolument convaincre cet homme à l’air déterminé et autoritaire de lui donner la place. Même si son coeur bat un peu trop fort lorsqu’il pose les yeux sur elle…

Avis de Marnie

L’idée de départ est carrément géniale. L’irruption de l’héroïne « innocente » perturbée, en piteux état mais pleine de fraîcheur face à un héros de guerre, à la mine patibulaire façon Clint Eastwood aux multiples cicatrices. Le contraste est saisissant ! Il est dommage que les personnages passent par d’improbables et très bizarres remises en question. Des réactions incohérentes, des situations amusantes qui sombrent soudain dans le ridicule, des actions attendrissantes qui frôlent on ne sait comment la vulgarité… le traitement est tellement instable que l’on se demande ce que va bien trouver l’auteur pour poursuivre son histoire rocambolesque qui passe on ne sait comment du coq à l’âne.

Certains personnages secondaires apparaissent avec fracas, nous donnant l’impression qu’ils vont devenir importants pour le reste de l’histoire, sauf qu’ils repartent dans l’oubli. Nos deux héros sont matures ou traumatisés au détour d’une phrase, introvertis, puis on ne sait pourquoi agissent comme des enfants ou soudain foncent totalement extravertis. Nous nous laissons entraîner par Susan Stephens qui se raccroche aux branches mais tout en se cognant avec force sur le tronc ! Et pourtant, il existe vraiment sous-jacent un réel talent derrière cette étrange expérimentation plus allumée que réfléchie. A titre d’exemple, nous pouvons ainsi lire au détour d’une page : «La pensée qu’elle pourrait perdre sa virginité dans les bras d’un homme tel que Cade était insensée. C’était comme faire sa première sortie en mer sur un yacht de luxe

Etonnant !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 469
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 octobre 2009
Prix : 6,15 €