La télé n’est pas à la fête

Quand on voit notre ministre de l'(in)culture qui nous bassine avec son projet « Création & internet », en cette période de fêtes de fin d’année on a envie de lui demander où est passée cette fameuse « création ».

Entre les rediffusions des « de Funès », les Bronzés et autres comédies vues et revues, les inévitables bêtisiers insipides, les téléfilms niais de Noël, la télévision retourne en boucle à son vomi. Rien de nouveau sous le soleil des projecteurs.

Et chaque année c’est la même chose. Au final plutôt que d’interrompre la publicité sur le service publique, c’est la télévision qu’il faudrait interdire entre le 15 décembre et le 15 janvier. Cela permettrait d’économiser du budget et des idées pour le reste de l’année.

Sauf que l’année est aussi à amputer de la période estivale avec ses jeux idiots et son lot de rediffusion elle aussi.

Reste l’automne et le printemps, saisons au cours desquelles nos chaines françaises massacrent la diffusion des seules séries valables, américaines, en tronquant les épisodes ou en les diffusant dans n’importe quel ordre. Avec le prétexte fallacieux de ne pas choquer. Montrer de la fesse ou la bêtise crasse de l’élite culturelle française ne semble pas rebuter tant que ça pourtant. Cauet, tueur en série d’intellect se repaissant de la cervelle des téléspectateurs, me semble bien plus terrifiant que ceux montrés dans Esprits Criminels.

Alors m’dame Albanel, dans votre projet, plutôt que d’essayer de détruire Internet – de toutes façons vous échouerez, axez-vous plutôt à développer la création en France. Cela ne passe pas par l’extension des droits voisins à 90 ans pour aider les amis du Président. Cela ne passe pas par les rediffusions des films des amis du Président.

Cela passe par l’aide à ceux qui font bouger les choses actuellement, notamment au cinéma, comme Kassandre.