Le Dernier envol du papillon – Avis +

Présentation de l’éditeur

Kicho, la plus belle courtisane de Nagasaki, séduit tous les hommes sans exception. Cependant, du vieux marchand ivrogne au médecin étranger, elle continue à accepter tous les clients, même les plus méprisables. Quel secret cache-t-elle derrière sa douce mélancolie ? Le jeune garçon qui nourrit une haine farouche envers elle détient peut-être les clefs du mystère…

Avis de Claire

Le talent de Kan Takahama est déjà bien connu en France, elle vient d’ailleurs de livrer sa propre version de L’Amant, d’après Marguerite Duras, chez Rue de Sèvres. Sulfureux s’il en est, elle avait déjà abordé la question dans ce très beau Dernier envol du papillon, un manga aussi poétique que mélancolique, et captivant.

Kicho envoûte tous les hommes. Elle est la geisha la plus demandée, la plus courtisée, la plus désirée de Nagasaki. Si le client paie bien, elle lui donne le sentiment qu’il est le seul homme au monde, le seul qui compte. D’ailleurs, tous ne disent-ils pas qu’elle est un serpent, et que si l’on y goûte une seule fois, on ne peut qu’y revenir ? Kicho est une drogue, un poison pour ceux qui lui succombent.

Plus d’un homme en a fait les frais, mais un seul qu’elle a vraiment aimé, le seul qui compte… est celui qu’elle ne pourra plus jamais avoir. Au fil des pages, nous entrons dans l’intimité de ce monde si codifié, si particulier, malsain aussi bien sûr, et extrêmement exigeant. Peu à peu la mauvaise réputation de Kicho se dévoile et livre sa vraie nature, tous ses secrets, même les plus obscurs, et l’on ne peut que succomber à notre tour, devant tant de grâce, de beauté et de coeur.

Les dessins de Kan Takahama nous font pénétrer dans des mondes à jamais disparus, mais surtout au plus profond d’une belle histoire d’amour, de sacrifice et de résilience.

Fiche technique

Format : semi-poche
Pages : 164
Editeur : Glénat manga
Collection : Seinen
Sortie : 5 avril 2017
Prix : 10,75 €