Le Faussaire de Hambourg – Avis +

Présentation de l’éditeur

Hambourg, 1948. Au cours d’une interpellation de routine à Sankt Pauli, l’inspecteur principal Frank Stave est grièvement blessé. Une fois rétabli, il quitte la brigade des Homicides pour l’Office de lutte contre le marché noir.

Il est immédiatement confronté à une affaire énigmatique : des femmes en train de déblayer les ruines d’un immeuble de bureaux sont tombées sur des œuvres d’art datant de la République de Weimar – juste à côté d’un cadavre, dont le collègue des Homicides n’a manifestement pas l’intention de découvrir l’identité.

Peu de temps après, le lieutenant MacDonald confie une autre enquête à Stave : de curieux billets de banque ont fait leur apparition au marché noir et dérangent les plans secrets des Alliés. Stave découvre d’étranges parallèles entre les deux affaires… Mais la vérité est dangereuse. Et pas seulement pour lui…

Avis de Olivier

Des Trümmerfrauen occupées au déblaiement d’un immeuble de bureaux découvrent un cadavre au crâne fracassé, au milieu d’œuvres d’art. Rien d’anormal jusqu’ici, nous sommes en 1948 et la ville de Hambourg n’a pas encore commencé sa reconstruction. L’inspecteur principal Frank Stave cherche le propriétaire des statues et s’étonne de la mauvaise volonté manifeste de son collègue des homicides dans la recherche de l’identité du mort.

Avec ce roman, on quitte le genre thriller, pour une enquête façon « Les Experts ». Trois enquêtes de l’inspecteur Stave se juxtaposent : le cadavre aux statues, des mystérieux faux billets qui inquiètent les Britanniques et la traque d’un ancien agent de la Gestapo. En arrière-plan, on découvre la réforme monétaire qui conduira à l’invention du deutsche mark et le blocus de Berlin par les Soviétiques.

Si les deux premiers tomes nous ont fait découvrir la foule des crève-la-faim, ce livre nous promène parmi la bonne société, du moins celle qui a traversé la guerre sans trop de dommage. On y rencontre des banquiers, des trafiquants du marché noir, des anciens nazis et le petit monde des cinéastes allemands de la période brune.

Un roman qui aborde avec justesse les grandes questions des survivants : est-il légitime de se réjouir et d’espérer ? Peut-on construire de nouvelles relations sans dévoiler son passé ?

Fiche technique

Format : broché
Pages : 336
Editeur : Le Masque
Collection : Grands Formats
Sortie : 16 janvier 2019
Prix : 20,90 €