Présentation de l’éditeur
Trahie par Julian, Mylène s’en remet aux prédictions d’une voyante qui lui affirme qu’elle a deux amours dans sa vie qui l’attendent, tapis, là, tout près d’elle. Trouvant ces révélations quelque peu farfelues, la jeune femme les oublie à travers Théo, un adorable garçonnet dont on lui confie la garde. Peu à peu, l’enfant va devenir une source de bonheur et transformer sa vie. Comme la transformera Max, le gardien de sa résidence et amoureux transi.
Avis de Joëlle
Pour toutes celles qui aiment les romances avec des héroïnes du quotidien et une pointe de « guimauve » dans la lignée de Catherine Anderson ou Robyn Carr, voici un petit roman qui les comblera.
En effet, Mylène, l’institutrice pourrait être notre voisine de palier et ses peines de coeur sonnent justes. Tout comme l’univers qui l’entoure, ses collègues, ses amies, ses voisins. Il est donc facile de s’identifier ou de se projeter dans l’histoire.
Tout le roman s’articule sur les « apparences ». Le regard que les autres ont sur nous mais également celui que l’on porte sur les autres. Max, le gardien d’immeuble ancien professeur de français qui doute de lui à cause des apparences ; Nathalie, la mère de Théo, qui a des dons de voyance qui l’embarrassent plus qu’ils ne l’aident et qui doit, elle aussi faire face aux jugements des autres.
Tous les personnages sont confrontés aux apparences, aux jugements et cela permets à l’auteur d’explorer avec justesse différents point de vue et de donner corps et humanité à ses personnages.
La trame est délicieusement romantique. Elle saupoudre le quotidien de magie, ce qui est le propre d’une romance et c’est réussi. Mais le côté hautain et froid de l’héroïne est rapidement pesant et peut devenir un frein à la lecture.
On a parfois envie de la secouer pour qu’elle laisse sortir le meilleur d’elle-même au lieu de sans cesse se murer sous ses airs glacials. Elle reproche aux autres leur égoïsme mais elle voudrait que tout tourne sans cesse autour de sa personne et de ses désirs, et cela devient agaçant.
Cela aide à compliquer la relation entre Mylène et son amoureux mais, hélas, elle en devient antipathique. Quant à Nathalie, il est parfois bien difficile de supporter son individualisme et le fait qu’elle ne fait pas face à ses responsabilités. Son personnage choquera surement certaines lectrices mais c’est sans doute pour mieux nous confronter au problème de la tolérance.
Comme à chaque fois avec un format de 150 pages, c’est lorsqu’on est bien dans l’histoire qu’arrive déjà le temps de le fermer et on a donc le sentiment que tout va soudain trop vite, que les problèmes se solutionnent bien facilement. C’est frustrant.
Le gardien de mon coeur montre une fois de plus qu’Amorosa a su sélectionner des auteurs de talent qui savent délivrer des romances tout aussi sympathiques que celles des anglo-saxons et qui permettent de passer un moment réjouissant.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 150
Editeur : Amorosa
Sortie : 15 mars 2012
Prix : 4,37 €