Présentation officielle
Icône atypique mais forte, Audrey Hepburn a séduit bien au-delà de son époque. Entre Histoire et fiction, drame et comédie musicale, Le Journal d’Audrey évoque la personnalité rebelle et originale de la star en interrogeant sa jeunesse difficile, source de ses engagements inflexibles envers l’enfance bafouée.
Audrey s’est forgée un caractère tantôt sage et docile, tantôt libre et sauvage, émergé de l’amour pour son père, nourri par sa passion pour la danse et guidé par son âme soeur, Anne Frank, dont la voix résonne dans son esprit. La pièce réinvente l’icône et parcourt les méandres sur lesquels s’est fondée cette personnalité touchante, finement décalée mais puissamment sincère et éblouissante.
La pièce couvre 50 ans de la vie de l’icône du cinéma, de l’enfant abandonné à la star hollywoodienne et à la femme porte-parole pour des enfants du tiers monde.
Deux facettes de sa personne sont mises en lumière. D’une part sa fascination pour l’oeuvre de sa jeune compatriote, Anne Frank, qui déterminera son choix d’apporter de l’amour aux enfants. D’autre part, les souffrances causées par le départ de son père, blessure qui sera déterminante pour son talent particulier et son immense succès.
Avis de Claire
La pièce commence alors qu’une vive et frêle jeune femme brune parle toute seule en néerlandais. Elle cherche quelque chose. Au sol, des livres, beaucoup de livres, dont le fameux Journal d’Anne Frank, immensément célèbre, tout comme la jeune actrice qui commence à en lire quelques extraits. C’est sans doute la lecture de ce texte, tragique, merveilleux, intemporel, qui a motivé l’existence d’Audrey Hepburn, sa façon de voir la vie, et les choix qui ont fini par devenir son combat.
Audrey Hepburn accorde une interview à un certain « Fred », pour lui, et pour nous, elle revient sur les événements qui ont jalonné à la fois sa vie et sa carrière. Née à Bruxelles en 1929, la même année qu’Anne Frank, elle est profondément européenne. Abandonnée par son père, « oubliée » par sa mère dans un pensionnat anglais, c’est pourtant là qu’elle est la plus heureuse. Avec la guerre, sa vie bascule. C’est la faim, la pauvreté mais aussi la joie d’être en vie.
Gala Vinogradova Sassoon incarne Audrey Hepburn avec une virevoltante efficacité, pour peu, on s’y croirait. Quelques accessoires suffisent, et convoquent dans l’esprit du spectateur les personnages les plus mythiques, la Princesse Anne de Vacances romaines, Holly Golightly de Diamants sur canapé (grand moment d’émotion lors de la reprise de Moon river d’Henri Mancini et Johnny Mercer, on apprend d’ailleurs que la chanson a failli être évincée du film), ou encore son premier rôle à Broadway, l’espiègle Gigi, alors qu’elle est choisie par la grande Colette elle-même.
Durant une heure et dix minutes de spectacle, l’impressionnante Gala Vinogradova Sassoon, comédienne et autrice mais également diplômée de l’Ecole Polytechnique, incarne la star avec autant de délicatesse, que de douceur et de sensibilité. Il ne reste que deux dates pour découvrir ce petit bijou, c’est au Studio Hébertot, les 27 et 28 mai à 21 heures.
Fiche technique
Adresse : Studio Hébertot,78 Bis Boulevard des Batignolles, 75017 Paris
Auteur : Gala Vinogradova Sassoon
Avec : Gala Vinogradova Sassoon
Horaires : le vendredi et le samedi à 21H
Tarifs : 16,50 €