Présentation de l’éditeur
«J’ai écrit sur les joies de l’amour. Au fond de mon coeur, je rêve depuis longtemps de vivre une relation intime avec un homme. Chaque Jane, j’en ai la conviction, mérite son Rochester.»
Même si Charlotte Bront est pauvre, dotée d’un physique quelconque et dépourvue de relations, elle possède une fougue qui ne se révèle qu’à travers ses écrits. Vivant retirée dans le Yorkshire avec ses soeurs, son frère et un père qui devient aveugle, elle rêve d’une passion réelle aussi dévorante que celles qui peuplent son imagination. Au fil des pages de son journal intime, Charlotte Brontë nous livre ses sentiments sur les hommes qu’elle rencontre ainsi que ses désirs les plus secrets…
Avis de Claire
Alors que nous célébrons cette année les 200 ans de la naissance de Charlotte Brontë, les écrits lui rendant hommage se multiplient. Nous avions particulièrement apprécié le récit de la néerlandaise Jolien Janzing, L’amour secret de Charlotte Brontë, et le roman de Syrie James possède les mêmes qualités, dans un style bien différent.
L’auteur du Manuscrit perdu de Jane Austen nous invite à entrer dans l’intimité de l’auteur de Jane Eyre au travers d’un journal tenu au quotidien, en partant du fait imaginaire que son journal intime aurait découvert après sa mort, en 1855. Syrie James prête sa plume, ses mots et sa sensibilité à Charlotte Brontë, et elle en fait une admirable héroïne de roman.
Nous suivons Charlotte Brontë, ainsi que son cercle rapproché (composé notamment de ses soeurs, de son frère, de son père et de ses amies), qui évoque pour nous, avec force descriptions piquantes, traits d’esprits, et fulgurances romantiques ce qu’a été sa vie.
Au coeur de leur Yorkshire natal, Charlotte Brontë et ses soeurs ont construit strates après strates un univers littéraire qui devait considérablement marquer la littérature britannique, si ce n’est mondiale. Jane Eyre, en tout cas, reste pour beaucoup, un roman fondateur, une source d’inspiration, et sans doute l’une des plus belles histoires d’amour de tous les temps.
Multipliant les parallèles entre la vie et les oeuvres des soeurs Brontë, Syrie James s’appuie également sur des archives et des études de spécialistes, et nous certifie que cette histoire est authentique. «L’existence de Charlotte si est si fascinante que j’ai pu en dérouler le fil en me fondant presque entièrement sur des faits (…)», argumente-t-elle.
Mais l’élément le plus remarquable de ce roman est sans conteste qu’au gré des pages, nous découvrons ce qui a été probablement le plus grand bonheur de la vie de Charlotte, à part l’affection des siens et la publication de ses romans, son mari Arthur Bell Nicholls. Longtemps resté un obscur personnage, dont on savait qu’il avait été simple vicaire du pasteur Brontë, il apparaît ici comme un vrai héros de roman.
Irlandais, comme le père de Charlotte (dont le vrai patronyme est Bronty), il est représenté dans le roman de Syrie James, comme l’homme aimant et patient, qui a eu dès les premiers moments passés ensemble, une véritable passion pour Charlotte Brontë, alors qu’elle ne ressentait qu’indifférence, voire mépris pour lui.
Le cheminement de son attachement, de sa compassion et même de son renoncement est remarquablement rendu. De pages en pages, on découvre un homme humble, mais surtout profondément épris, comme l’a attesté par la suite la correspondance avérée de Charlotte Brontë.
Syrie James nous offre ainsi un roman empli d’émotions et de passions, fortement addictif, où elle ne manque pas de faire un joli clin d’oeil à son second auteur favori, Jane Austen. Les fans seront comblés !
Fiche technique
Format : broché
Pages : 659
Editeur : Milady
Collection : Grand format
Sortie : 26 mars 2016
Prix : 15,20 €