Le Petit défaut de lady Rotherham – Avis +

Editeur : J’ai lu

roman de Mary Balogh

Présentation de l’éditeur

Célibataire endurci et fieffé libertin, le marquis de Kenwood enchaîne les conquêtes dans la plus grande insouciance. Lors d’une soirée un peu trop arrosée au White’s, ses amis parient cinq cents guinées qu’il ne pourra pas séduire Diana Ingram, jeune veuve ravissante mais aussi froide qu’un glaçon.

Jack relève le défi avec l’arrogance qui le caractérise. Nulle femme ne saurait lui résister. Et si la belle est prude, la victoire n’en sera que plus délectable. Pourtant, dans l’ombre, quelqu’un s’amuse à tirer les ficelles, et le don Juan pourrait bien être pris à son propre piège…

Avis de Valérie

Une nouvelle collection chez un éditeur est toujours une bonne nouvelle de vitalité éditoriale. Regency est donc un apport à la fiction dite féminine bienvenu et de qualité. On y trouve des romans d’auteurs emblématiques de la romance historique et de plumes nouvelles qui ne pouvaient pas être publié dans l’iconique collection Aventures & Passion.

Mary Balogh est une valeur sûre. Ce roman fait parti des premiers qu’elle a écrit et montre déjà sa maîtrise du sujet et des sentiments. Plus intemporel que les A&P, les mœurs sont conformes à la Regence, plus libres que l’époque victorienne qui va suivre, mais soumis aux codes moraux du XIXe siècle.

Lady Diana Ingram est une jeune veuve, qui après un deuil réglementaire accepte l’invitation de sa belle-famille à une partie de campagne. Elle n’est pas sûre de vouloir recommencer à revivre, mais la bienveillance de sa famille par alliance lui fait chaud au coeur.

Par contre, sa belle-mère lady Rotherham, a une petite manie – envahissante – elle ne peut s’empêcher de jouer les marieuses. Et elle comme projet de réussir un triplé durant cette retraite champêtre qui fêtera également le soixante-cinquième anniversaire de son cher époux. Elle parie que ce dévoyé de Lord Kenwood ferait un très bon époux !

Enterprise délicate, car s’il y a une véritable attirance entre les deux (et un certain quiproquo l’a testée), ils ne partagent absolument pas la même éducation ni les mêmes valeurs. Bien sûr, Jack en bon libertin fuit tout engagement, et Diana n’imagine l’amour que s’il est étayé par des sentiments.

Quel joli texte, tout en légèreté et délicatesse, mais dont les émotions bien présentes sonnent juste. S’il n’y a pas de ‘passion’ telle qu’on en trouve dans certaines romances historiques, il y a de réels enjeux de vie, et de belles scènes sensuelles.

L’ensemble des personnages, les héros et les secondaires, sont particulièrement attachants et le lecteur est totalement immergé dans l’Empire britannique du début du XIXe siècle. On ne peut pas s’empêcher de penser à Jane Austen (même si on ne compare absolument pas les talents) mixé avec la série Netflix Les Bridgerton la flamboyance de Shonda Rhymes en moins.

Pour finir, les couvertures sont délicatement magnifiques et correspondent bien à l’esprit du roman. Une découverte agréable des relations amoureuses pendant la Régence anglaise, aussi complexes qu’apaisées.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : J’ai lu
Sortie : 5 mai 2021
Prix : 16,90 €