Le doux parfum de la vérité – Avis +

Présentation officielle

Tailleur strict, coiffure sophistiquée et talons vertigineux, Polly ne vit que pour son travail dans une grande compagnie financière de la City de Londres. Un poste pour lequel elle a tout sacrifié, sans s’octroyer une seule journée de congés, ni soirée de détente en quinze ans. Aussi, quand elle est brutalement licenciée, c’est son univers qui s’effondre. Pire, la voilà bientôt obligée de renoncer à son luxueux appartement avec vue sur la Tamise et de trouver refuge chez sa sœur à Elderchurch, ce petit village au fin fond du Hampshire où elles ont grandi.

Cela fait des années que Clare et elle ne se parlent plus : elles n’ont plus rien en commun depuis que Polly est devenue une « fille de la ville ». Entre incompréhensions et secrets enfouis, la cohabitation s’annonce mouvementée. Mais n’est-ce pas l’occasion rêvée de se libérer de vingt ans de non-dits pour prendre un nouveau départ ?

Avis d’Artémis

On avait beaucoup aimé le roman précédent de Lucy Diamond, Le café du bonheur (retrouvez nos chroniques ici et ). Dans cette nouvelle histoire feel good[[Le doux parfum de la vérité est paru en anglais en 2012 et a été publié une première fois en France en 2013 sous le titre Un été dans le pré (éd. Presses de la Cité)]], l’autrice choisit de partager la narration entre deux sœurs que tout oppose – semble-t-il.

D’un côté, il y a Polly, très antipathique au premier abord : consultante dans une grande entreprise financière de la City, elle est l’image d’Épinal de la carriériste sans le moindre regard bienveillant pour les personnes qui l’entourent. Elle donne toute son énergie à sa réussite professionnelle et sociale, se désintéressant de sa famille, et délaissant finalement une partie d’elle-même. D’ailleurs, certains lecteurs trouveront peut-être difficile de rentrer dans la première partie du livre à cause de cela. Bien sûr, ce n’est qu’un point de départ, et cela permet au passage de rappeler qu’il faut aller au-delà des apparences, et qu’on ne sait pas ce que la personne en face de soi a traversé comme épreuves…

De son côté, Clare est restée dans le petit village où elle a grandi avec sa famille, et où ses parents continuent à vivre modestement. Clare est divorcée, a deux enfants de 10 et 8 ans, vit dans un cottage avec des poules et un vieux chien. Elle travaille en tant que secrétaire dans un centre médical mais passe ses heures perdues à préparer des produits cosmétiques maison, apparemment fantastiques d’après les proches qui les ont testés ! Clare est volontaire, motivée, attachante et elle peut aussi compter sur ses amies du village et sa collègue jeune et fantasque, Roxie.

Mais soudain, le monde s’effondre pour Polly, qui est licenciée du jour au lendemain, et qui doit quitter son bureau immédiatement. C’est choquant, pour elle comme pour le lecteur. Elle perd pied, n’ayant rien auquel se raccrocher. Elle n’a pas de relation amicale ou amoureuse, elle a gardé sa famille à distance et a honte de son licenciement qu’elle vit comme un échec, n’a pas de passion ou d’activité qui l’anime en dehors de son travail. Sa descente aux enfers l’oblige finalement à faire appel à ses parents, tout en leur dissimulant la réalité. Et c’est ainsi qu’elle se retrouve à Elderchurch.

Vous vous en doutez, dans ce contexte, les relations entre les deux sœurs sont tendues… Elles n’arrivent pas à communiquer, à se sentir suffisamment en confiance pour s’ouvrir à l’autre, pour parler de leur secret de famille, pour sortir des non-dits et des apparences qui leur empoisonnent la vie. Le doux parfum de la vérité, c’est le chemin que vont prendre ces héroïnes pour sortir de cette ornière, et prendre leur vie en main, s’épanouir et se retrouver, enfin…

Fiche technique

Format : broché
Pages : 368
Editeur : Charleston
Sortie : 19 janvier 2021
Prix : 22,50 €