Yaron se trouve au coeur d’un groupe de policiers d’élite, appartenant à une unité anti-terroriste de la police israélienne. Ses compagnons et lui sont l’arme, le fusil pointé par l’État sur ses adversaires, «l’ennemi arabe». Yaron adore l’unité, la camaraderie masculine, son corps musclé, sa beauté.
Sa femme est sur le point d’accoucher ; il pourrait devenir père d’un moment à l’autre. Sa rencontre avec un groupe peu commun, violent, radical, le confrontera à la guerre des classes israélienne et à celle qu’il livre à l’intérieur de lui-même.
Avis de David
Tourné à la manière d’un reportage, ce film s’ancre profondément dans la réalité et les personnages dépeints sont crédibles. Le jeu des acteurs
L’histoire quant à elle nous montre sans jugement moral, sans regard critique, la solitude de l’homme dans son combat. Combat contre la société, combat contre le terrorisme, combat contre le cancer, combat contre l’incompréhension de l’autre, que cet autre soit sa femme, son collègue, son concitoyen.
Le seul élément qui vient briser cette solitude, c’est l’appartenance à un groupe. Groupe armé – militaire ou révolutionnaire – groupe « ethnique », ces appartenances soudent les individus entre eux, mais dès que l’un sort du groupe, il devient l’ennemi. C’est cela que montre le film. Comment votre
Aristote disait dans son Ethique à Nicomaque : « On ne connaît son ami qu’après avoir mangé avec lui beaucoup de sel« . C’est ce que ce film illustre parfaitement, comment le sel de la maladie, de la guerre, de la peur, de la paranoïa vient corrompre l’amitié.
La puissance du film étant bien de ne pas imposer sa vision, sa conclusion, mais de laisser libre le spectateur se faire son opinion.
Fiche Technique
Sortie : 28 mars 2012
Durée : 107 minutes
Avec Ben Adam, Michael Aloni, Meital Barda, Yiftach Klein, Yaara Pelzig, etc.
Genre : drame sociétal