Présentation de l’éditeur
» Un démon ! » C’est ainsi qu’on décrit le marquis de Dain. Tout petit déjà, il était différent : chétif et fort laid. Son père, qui le détestait, voyait en lui l’oeuvre du diable. Adolescent, il a fait les quatre cents coups, avant de devenir celui qu’il est aujourd’hui : un libertin avide de sensations fortes.
Et c’est ce dépravé qui tente d’entraîner dans la débauche Bertie, le jeune frère de Jessica Trent. Pas si elle a son mot à dire ! Aussi résolue que son frère est veule, la jeune femme part en guerre contre le marquis et, à sa grande stupeur, tombe sous son charme. Mais comment un homme qui se déteste si fort pourrait-il croire à l’amour d’une lady ?
Avis de Marnie
Un vrai coup de cœur pour ce roman qui réussit à la perfection à mêler émotion et humour ! Mais ce n’est pas la seule qualité que nous puissions trouver, loin de là. Ainsi, Loretta Chase ne va jamais faire évoluer son scénario de manière classique. Tout en prenant une intrigue de base, elle va jouer avec tous les clichés attendus pour nous offrir une intrigue déconcertante, grâce notamment au caractère de Jessica, une héroïne vraiment pas comme les autres de la romance historique.
Bien évidemment, le danger (qu’elle n’évite pas toujours) est de tomber dans les anachronismes, toutefois, ils deviennent secondaires tant nous sommes passionnés par la relation sentimentale hors norme entre nos deux héros.
Il faut une femme forte pour abattre les défenses forgées par le « très fragile » débauché, Sebastian, surnommé par ses pairs Belzébuth, tout un programme ! Notre héros est une vraie force de la nature, au propre comme au figuré. Victime d’une enfance plus tragique que dramatique, il n’a jamais surmonté le fait d’avoir été abandonné par sa mère et rejeté par son père.
Il affronte dans un combat que nous devinons immédiatement perdu d’avance une jeune femme qui a maté plus d’un frère ou d’un cousin et qui va savoir très bien prendre son destin en main prête à se confronter (avec une sorte de radieuse gaité jubilatoire) à tous les gardiens des enfers qui se présenteront.
Ce qui fait l’originalité du roman, c’est qu’à chaque fois que nous voyons venir le rebondissement classique très attendu, il ne se déroule jamais comme nous l’avions prévu.
Loretta Chase maîtrise son récit de bout en bout, sur un rythme plein d’allant sans aucune fausse note. Les meilleurs moments sont bien évidemment lorsque Sebastian tente sans succès de comprendre la jeune femme, alors qu’elle parvient avec malice à le manipuler sans qu’il ait vu d’où le coup allait surgir, ce qui le rend tout simplement craquant.
L’auteur s’amuse à distiller une charmante réflexion sur les joies du mariage et qui mène le jeu… nous avons presque l’impression d’entendre Peggy Lee ou Frank Sinatra chanter en souriant : Love and marriage !
Une délicieuse romance pleine d’entrain, d’optimisme au ton résolument moderne !
Avis de Valérie
Avec une narration au ton surannée qui donne une couleur à la fois classique (dans le bon sens du terme), mais aussi original car nous avons quelques fois l’impression d’être dans un conte de fées. Rien de surnaturel pourtant, juste un homme violent, agressif, n’aimant rien d’autres que la compagnie des prostituées et de débauchés.
Un homme malmené depuis sa plus tendre enfance qui a le malheur de tomber sur une jeune lady trop intelligente, trop sensible, trop futée pour lui. Une jeune vierge qui, si elle n’a jamais connu d’hommes au sens biblique du terme, les connaît bien pour s’être occupée de ses neveux et de son frère Bertram, un imbécile fini.
Cette délicieuse histoire est bien plus profonde que l’on pouvait l’imaginer puisqu’on parle de maltraitance, de résilience, de réconciliation avec soi-même et avec ses démons.
De plus, certaines scènes sont si truculentes que le lecteur ne peut qu’apprécier le récit du début jusqu’à la fin. L’héroïne est particulièrement puissante de par sa force de caractère, sa gentillesse, son intelligence et aussi par son anticonformisme.
Loretta Chase a réussi ici une romance très actuelle, une quinzaine d’années avant la nouvelle génération de romancières, en s’attachant à une psychologie pointue des personnages, et des scènes pittoresques qui pourtant sonnent juste.
Il est absurde de vous conseiller de découvrir Le prince des débauchés. Sachez juste que dans le cas contraire, vous passez à côté d’un réel bonheur.
Avis de Na Dia
Que dire sur cette romance qui n’a pas déjà été dit ? Cela s’avère compliqué alors reprenons depuis le début. Il est considéré par beaucoup de lectrices comme l’une des meilleures romances jamais écrites, et ce titre lui va à merveille.
Dans cette histoire, Loretta Chase ne ménage pas son lecteur. Nous avons ici affaire à un héros plus que torturé par son passé. Il est le fruit d’un mariage arrangé et son père l’a délaissé, l’envoyant dans une école après la fuite de sa mère et la mort de celle-ci.
Il n’a jamais été aimé et a passé sa vie à faire fuir les gens qui l’entourent. Dain ne s’aime pas, il n’aime personne et ne comprends donc pas pourquoi Jessica ne s’enfuit pas devant lui.
Après plusieurs péripéties, nos deux héros se retrouvent mariés et c’est là que leur histoire débute vraiment. Car le mariage n’a pas assagi notre débauché. Il éprouve des sentiments mais ne sait pas comment les gérer.
Jessica quant à elle est une jeune femme de bonne famille. Elle rencontre Dain alors que celui-ci se trouve chez un antiquaire et va, suite à cette rencontre, ne cesser de provoquer d’autres rencontres afin de percer le mystère de cet homme.
Mais une romance parfaite ne le serait pas sans période de doutes, sans disputes, sans amour, sans intrigue et sans rédemption. Vous retrouverez tout cela dans cette romance inoubliable !
Cette histoire est marquante car elle est avant tout très bien construite et pas précipitée. Notre héros est un homme torturé et pas question pour Loretta Chase de le lancer dans l’univers du mariage tout sourire aux lèvres.
Elle va construire un couple et en même temps, faire tomber les murs entre lesquelles notre héros s’étaient enfermés pendant tant d’années. Un vrai moment de pure romance à redécouvrir le 21 septembre prochain !
Lancez vous, vous ne serez pas déçus !
Avis de Callixta
Voici un roman qui arrive avec le titre enviable de meilleure romance de tous les temps. Cela n’a pas forcément un sens de l’annoncer comme cela mais c’est sans aucun doute un livre exceptionnel totalement emblématique de l’oeuvre de Loretta Chase dont vous allez découvrir la plume brillante et les histoires délicieuses. Loretta Chase est une auteur que l’on ne peut pas comparer à d’autres écrivains publiés en français. Marque de son talent, elle a un style très personnel, facile à reconnaître mais surtout excellent, qui tranche violemment avec certaines romances un peu fades, très classiques. Pourtant, dans Le Prince des débauchés, Loretta Chase va reprendre un terme très exploité dans a littérature sentimentale historique et des personnages tout aussi fréquents. Le thème est celui de la Belle et la Bête. Seulement, Loretta Chase va se l’approprier, le transcender littéralement pour en faire un conte tourbillonnant, émouvant et réjouissant.
Dans le rôle de la Bête, un épouvantable débauché, le Marquis de Dain. Adepte de tous les excès, il joue, boit, participe à de joyeuses fêtes avec une prostituée sur chaque genou. Il est le résultat d’une union contre-nature entre un père quaker, froid et confit de religion et d’une mère, italienne passionnée et beaucoup plus jeune que son époux. Selon lui, cela explique en partie sa monstruosité. Le reste est dû à un physique qui n’a rien de britannique : il est grand, fort comme un turc, doté d’un nez romain impressionnant et d’une peau mate. Il est le portrait vivant de sa mère que son père va détester de toutes ses forces avant qu’elle ne le quitte.
Un simple prologue introduit Dain et son enfance mais il en dit beaucoup sur ses choix de vie et la pauvre estime qu’il a de lui-même. Dans le rôle de la Belle, Jessica Trent. Abandonnez tout de suite toute idée d’une jeune femme fragile et délicate. La très belle Jessica a vingt-sept, est toujours célibataire mais par choix et a une intelligence aiguë et une langue acérée que Dain va apprendre à connaître !
Jessica, lorsqu’elle apprend que son écervelé de jeune frère s’est acoquiné avec Dain et les siens et dilapide la fortune qu’il n’a pas, accourt à Paris. Elle est clairement venue pour l’arracher aux griffes de la dissipation mais ne vous attendez à rien de classique dans la manière dont elle va s’y prendre. La rencontre avec Dain est un coup de tonnerre pour tous deux. L’attraction est immédiate et fort ennuyeuse pour eux. Commence alors un choc de titans avec deux personnages à la personnalité hors du commun et une force quasi-équivalente. L’affrontement a lieu à coup de dialogues d’une intelligence rare, de situations exploitées et détournées par chacun d’entre eux, tour à tour. C’est une sorte de marche forcée vers une union qui semble inévitable mais qui se fera de haute lutte.
Loretta Chase a créé dans ce roman deux personnages extraordinaires au premier sens du terme. Ils sont sans doute parmi les héros les plus forts, les plus équilibrés et les plus intéressants qui soient. Petite mention spéciale pour Jessica, brillante, courageuse et déterminée qui prend lentement le dessus sur Dain qui ne s’affaiblira pourtant jamais. Elle a compris très vite à qui elle avait à faire et que sous les provocations, il y a un homme sensible et même émotif. Elle saura utiliser ses faiblesses pour l’atteindre et le conquérir. La leçon est magistrale !
Les dialogues et les situations n’ont sans doute pas d’équivalent dans la romance. Si Julia Quinn créé des sortes d’échanges tourbillonnants, Loretta Chase assène des phrases brillantes, pleines de finesse et d’ironie. Leur lecture est profondément réjouissante. Quant à l’intrigue et ses rebondissements, ils sont pleins de surprise et offrent des aspects totalement inédits entre rire, sarcasme et émotion. Loretta Chase peut tout oser ! c’est la preuve que l’on peut écrire un roman où l’aventure n’existe qu’entre deux personnages sans aucun coups de théâtre ni scénario complexe.
Comme c’est vraiment un roman d’exception, les personnages secondaires sont drôlissimes et originaux. La grand-mère de Jessica défie toutes les lois du genre et n’a rien de la vieille dame aux cheveux blancs que l’on rencontre habituellement. Quant au frère de la jeune femme, il fait un idiot magnifique dont on n’est bien obligé de rire malgré tout !
Ce roman a attendu plus de dix ans depuis sa sortie pour être traduit en français. C’était plus qu’une erreur, une véritable faute ! Elle va enfin être réparée et, de la même façon, l’oeuvre rare mais brillante de Loretta Chase va enfin être publiée chez nous. On ne peut que s’en réjouir. Des auteurs de cette qualité dépasse largement les critères de la romance et s’impose comme des écrivains avant tout avec leur style brillant et leur intelligence. En attendant de découvrir ses romans plus récents, ne manquez pas celui-ci et apprêtez vous à être surpris !
Avis de Domino
L’année 2008 s’était achevée de fort belle manière avec la découverte d’Elizabeth Hoyt (Puritaine et catin), un Leslie Lafoy (Scandale à Ryland Castle), un Amanda Quick (Les disparues de la Tamise) très réussis et voici que 2009 démarre sur les chapeaux de roues avec un nouvel auteur, Loretta Chase. Tout comme Elizabeth Hoyt, Loretta Chase réinvente les codes de la romance historique ou plus précisément se les rapproprie en les débarrassant de la mièvrerie trop souvent associée à ce genre.
Le prince des débauchés est un roman mené tambour battant, à toute allure. Que ce soit dans ses personnages, dans son intrigue, dans son rythme, un seul mot vient en tête : décoiffant ! C’est en effet un roman qui décoiffe et qui fait souffler sur la romance historique un vent frais et salutaire renvoyant au placard bon nombre d’auteurs. Après avoir lu Loretta Chase, les autres romans vous paraîtront fades, manquant de cette touche de folie mais également d’humanité. Car tout comme Julia Quinn (bientôt traduite en français), Loretta Chase sait admirablement faire passer le lecteur du rire aux larmes en l’espace de quelques phrases. En effet, l’humour et l’émotion sont les grands pôles autour desquels s’articule le récit. Et Loretta Chase dose admirablement l’un et l’autre, distillant le moment venu la dose d’humour désopilante qui fera éclater de rire le lecteur ou l’émotion la plus bouleversante qui amènera les larmes au bord des yeux.
On n’oubliera pas de sitôt l’enfance déchirante du héros, sa rage de vivre, la haine qui l’habite, sa sauvagerie quasi-primitive, mais aussi son charme ravageur et ses doutes. Dain est un personnage tourmenté, hanté par une enfance marquée par l’abandon, mais aussi par la mésestime de soi. Devenu homme, sous les dehors du pire débauché se cache un petit garçon effrayé, assoiffé d’amour. Pour donner la réplique à ce personnage haut en couleurs, Loretta Chase a crée un personnage féminin fort éloigné des standards habituels. Jessica est l’héroïne qu’on désespérait de voir un jour. Adieu les oies blanches de Barbara Cartland ! Il faut voir comment Jessica prend en main son destin, réglant d’une manière expéditive les problèmes quand ils se présentent. Ah, l’épisode où Dain assume les conséquences de son refus de l’épouser… Grandiose ! Il fallait oser écrire une scène pareille ! Les rares moments de doutes de Jessica sont rapidement surmontés et Dain passera une bonne partie du roman à courir après elle, essayant de dompter l’ouragan qui vient d’entrer dans vie. Les personnages secondaires qui animent l’intrigue avec les héros participent également à la réussite du roman. Que ce soit du frère de Jessica, le parfait imbécile qui ne voit ni ne comprend rien, au petit Dominick en passant par Beaumont, Watry et tous les autres, tous concourent à donner vie à l’intrigue, la relançant en permanence.
Loretta Chase s’annonce comme un des auteurs les plus talentueux et prometteurs de sa génération. Gageons ce roman contribuera à sortir la romance historique du carcan des préjugés dans lequel elle est depuis trop longtemps confinée. Si vous croyez encore que romance historique rime toujours avec eau de rose et Barbara Cartland, plongez donc dans Le prince des débauchés et apprêtez-vous à être diablement secoués !
Biographie de l’auteur
Reine incontestée de la romance Régence dans les pays anglophones, elle a reçu deux Rica Awards. Lord of scoundrels (Le prince des débauchés) a connu un énorme succès.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 312
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 21 septembre 2011
Prix : 6,50 €