Le seigneur des anneaux – Les deux tours – Avis +

La communauté de l’anneau (du premier épisode) a été scindée en trois :

1/ D’abord, les deux hobbits : Frodon (Elijah Wood) et son fidèle ami Sam (Sean Astin) doivent amener l’anneau à son lieu de création (le pays de Sauron) pour le détruire. Ils se font attaquer par une créature repoussante, Golum (Andy Serkis, repris en images de synthèse) qui leur montrera finalement le chemin. Golum est en fait un ancien hobbit que la proximité de l’anneau a fait muter.

2/ L’homme Aragorn (Viggo Mortensen), l’elfe Legolas (Orlando Bloom)et le nain Gimli (John Rhys-Davis) rencontrent sur leur chemin le Mage Blanc, qui n’est autre que… Gandalf (Ian McKeelen). On l’a cru mort dans le premier opus, mais a pu se défaire du Mal.

A eux quatre, ils vont voir le roi Théoden de Roan (Bernard Hill), manipulé par son conseillé perfide, Grima, dit Langue de Serpent (Brad Dourif) qui est en fait l’espion de Saroumane (Christopher Lee). La nièce du roi, Eowyn (Miranda Otto), est fascinée par le bel Aragorn, mais celui-ci revoit en rêve son premier amour, l’elfe Arwen (Liv Tyler) qui risque de perdre sa vie éternelle si elle persiste à aimer à un humain.

3/ Enfin, les deux autres hobbits, Merry (Dominic Monaghan) et Pippin (Billy Boyd) ont été faits prisonniers par les orques, créatures repoussantes créées par Saroumane. Un Ent (l’esprit de la forêt) vient les délivrer.

Ouf, j’arrête là ! Et pourtant, nous ne sommes qu’au début du film. Le reste est la préparation, puis la réalisation de la bataille entre les forces du bien (les hommes, les elfes, les Ents) contre les forces du mal conduites par Saroumane.

La bataille finale (le gouffre de Helm et celle des portes d’Isengard par les Ents) dure cinquante minutes : un morceau d’anthologie. On ne s’ennuie pas une seconde pendant les trois heures de projection.

C’est beau, puissant, presque magique. Les images sont fortes, la musique envahissante de Howard Shore, que je trouvais insupportable dans le premier épisode est ici parfaitement adaptée pour les scènes de batailles.

Je ne ferai qu’un reproche : dans ce deuxième volet, les femmes n’ont qu’un rôle secondaire. Kate Blanchet et Liv Tyler n’apparaissent en songe que quelques minutes. Ce sont les hommes qui font la guerre, hélas ! Seule, la nièce du roi, Eowyn (superbe Miranda Otto), prend les armes (ce qui n’était pas dans le roman initial de J.R.R. Tolkien paru en 1954), et c’est un vrai bonheur.

Tous les acteurs ou presque sont Anglais, ce qui donne au film des allures de drame shakespearien, et c’est beau. Seuls le « bon » Aragorn (Viggo Mortensen) et le « méchant » Grima (Brad Dourif) sont interprétés par des américains et s’intègrent parfaitement à la distribution, homogène.

Dans l’ensemble, ce deuxième volet du Seigneur des anneaux est une grande réussite et fera date dans l’histoire du cinéma. Il nous force à l’attente de l’apothéose finale : Le retour du roi, que l’on peut voir en ce moment sur la chaîne de câblée Cinécinéma-Premier (en VM et sans coupure pub, ouf !)