Le voile et la vertu – Avis +/-

Résumé

En 1820, Alexandra, une princesse exilée en Angleterre, doit trouver un mari rapidement afin d’échapper aux griffes d’un général, prétendant au trône. Elle dresse alors une liste d’époux potentiels, en haut de laquelle figure Colin, le marquis de Cainewood et le fils de son tuteur. Se rendant chez lui afin de le convaincre de l’héberger, elle se retrouve impliquée dans une affaire de disparition de femmes avec un inquiétant tueur dans les parages.

Avis de Francesca

Après Un cadeau empoisonné, les éditions J’ai Lu poursuivent la nouvelle collection Prestige avec une autre histoire qui se passe à l’époque Régence qui est traditionnellement le contexte de nombreuses romances historiques. Ce livre ne fait pas exception à la règle et s’inscrit dans la lignée de ma précédente lecture, à savoir un style mélangeant intrigue et personnages propre à Julie Garwood qui est appréciée par bon nombre de lectrices mais qui ne m’accroche pas vraiment en ce qui me concerne.

Alexandra est une jeune femme qui est décrite comme étant absolument ravissante et qui éblouit et charme tous les hommes qu’elle rencontre par sa seule beauté. Heureusement pour elle, elle est également dotée d’un cerveau qui lui permet de gérer ses finances mais seulement en cachette, l’époque traduisant un mépris des femmes et de leurs capacités intellectuelles. Elle cache un secret qu’elle ne veut surtout pas révéler à Colin. Si elle semble être une personne sensée, elle perd tous ses moyens en présence de celui qu’elle souhaite épouser et a du mal à formuler des phrases cohérentes, ce qui peut exaspérer à la longue.

Colin est un héros de la vieille époque. Certain de sa virilité et de sa puissance de mâle, il refuse l’aide de sa femme et souhaite subvenir à ses propres besoins et ceux de sa femme grâce au développement de sa compagnie maritime. Il travaille également en tant qu’espion pour la monarchie anglaise. Son comportement et ses réactions peuvent le faire passer pour un homme arrogant et trop sûr de lui et en agacer plus d’un.

Les personnages vivent une relation basée sur un schéma classique, faite de déchirements et de désir mêlés qui intensifient les face-à-face et leurs sentiments. Cependant, le récit se teinte cette fois-ci d’une intrigue policière avec un tueur de femmes en série et un léger suspense concernant l’identité de ce meurtrier. Si cette trame ne constitue pas le point le plus important du livre, elle présage les romans policiers contemporains que Julie Garwood écrira par la suite.

Si la lecture est toujours aussi facile et fluide et la construction de l’histoire classique mais efficace, la composition des personnages est toujours la même et malheureusement trop caricaturale avec des caractères irritants pour le lecteur qui doit les supporter tout au long du livre. C’est un style qui peut plaire tout aussi facilement qu’énerver selon la sensibilité de chacun. Toute considération subjective mise à part, ce livre peut s’avérer un moment de lecture plaisant pour les fans du genre mais qui ne restera pas dans les annales de la romance.

Fiche technique

– Format : poche
– Pages : 382
– Editeur : J’ai Lu
– Collection : Aventures et passions
– Sortie : 2 juin 2007
– Prix : 6,90€