Présentation de l’éditeur
Jamie Watson, arrière-petit-fils du célèbre Dr Watson, ne voulait pas cette bourse pour Sherringford, un collège chic de la côte Est des États-Unis… et encore moins y croiser Charlotte Holmes. L’arrière-petite-fille de Sherlock a hérité du célèbre détective non seulement son génie mais aussi son tempérament explosif. Mieux vaut, dit-on, l’admirer de loin…
Quand un étudiant meurt dans des circonstances dignes des plus terrifiantes histoires de Sherlock, Jamie et Charlotte sont les premiers accusés. Victimes d’un coup monté, ils n’ont d’autre choix que de faire équipe pour mener l’enquête…
Avis de Valérie
Les lecteurs ont tellement fantasmé sur la relation entre Sherlock Holmes et John Watson, qu’il est de plus en plus courant de présenter l’un ou l’autre comme une femme, pour expliquer cette fascination qu’ils pouvaient éprouver. Ce procédé a l’avantage de proposer un renouveau, auquel s’ajoute l’immersion à une autre époque, en l’occurrence, la nôtre.
Charlotte Holmes est une jeune fille visiblement renfermée. Elle s’habille tout en noir et on la soupçonne de se droguer et d’avoir eu une liaison avec un adulte. Elle est exilée dans un collège aux Etats-Unis où sa famille compte sur l’éloignement et la rigueur de l’internat pour la calmer.
Arrive Jamie Watson, descendant de, qui a obtenu une bourse grâce au rugby, il est bon joueur. Cela lui permet de retrouver son père, divorcé de sa mère, qui s’est remarié et vit maintenant sur la côte Est. Il est définitivement normal, donc à l’opposé de Charlotte, et se destine à l’écriture.
Mais, autant la normalité de Jamie attire l’attention de Charlotte (à moins que ce ne soit autre chose), autant ce dernier est comme envoûté par la personnalité bipolaire de la jeune fille. Elle semble parfaitement insensible à toute affection ou humanité, mais par moment transparaît fugacement – mais aussi douloureusement – sa sensibilité extrême. Bien que Jamie doute toujours, le manipule-t-elle ?
Une chose est évidente, on est captivé dès le début de ce roman young adult (il est indiqué qu’il peut être lu à partir de 13 ans, mais on est loin d’une histoire aseptisée et sans aspérités, attention aux jeunes lecteurs impressionnables). Il est très bien écrit et l’histoire et le suspense sont costauds. Cela permet aux personnages de montrer toutes leurs facettes et de ne pas être frustré par un récit trop simpliste.
Cela pourrait être le petit défaut à noter pour les jeunes lecteurs, la complexité de l’intrigue peut les perdre. Mais d’un autre côté, ils passeront surement sur certaines des démonstrations logiques de Holmes et Watson pour s’intéresser à tout le reste !
On note aussi un détail important. Malgré tous les liens familiaux (très bien) installés qui nous ramènent au Sherlock original du début du XXe siècle, Brittany Cavallaro arrive totalement à donner des personnalités intéressantes et fouillées à ses personnages.
Cela fait que si vous êtes fan du détective, vous allez vous sentir totalement à l’aise parmi les raisonnements et déductions de notre couple. Mais, si l’univers de Arthur Conan Doyle vous indiffère, sachez que Jamie et Charlotte sont vraiment actuels et ont une belle maturité. Leurs caractères sont affinés et passionnants et on s’attache à eux, comme à l’environnement et aux personnages secondaires.
Extra ! Et comme il s’agit d’un tome 1, on attend la suite avec impatience.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 288
Editeur : Pocket Jeunesse
Sortie : 18 août 2016
Prix : 15,90 €