Les Beaux mensonges – Avis +

Présentation de l’éditeur

Céleste Ibar a dû quitter Paris et la BRI, où elle a passé dix ans, après une agression d’une brutalité extrême. Encore meurtrie, portant sur son visage les stigmates de sa séquestration, elle tente de retrouver une vie sereine. A peine nommée capitaine de police à la PJ de Nantes, où elle ne se sent pas la bienvenue, on l’envoie constater le suicide d’une riche industrielle. Une affaire banale.

Mais l’enquête se révèle terriblement troublante. Qui se cachait derrière la si respectable Anne Arnotte ? Céleste va déterrer un à un des secrets profondément enfouis, de ceux qui continuent de hanter les vivants. Et découvrira la part très obscure d’un monde où les apparences règnent, où les apparences tuent.

Avis de Thérèse

Après dix années à la BRI à Paris, Céleste Ibarbengoetxea (appelée le plus souvent Céleste Ibar, par facilité), devenue capitaine de police, retrouve sa ville de Nantes. Grande, maigre, pâle, presque albinos, le visage barré de deux grandes cicatrices suite à une agression très brutale, elle est assez mal accueillie par sa nouvelle équipe.

On lui confie une enquête apparemment sans intérêt en l’envoyant constater le suicide d’Anne Ernotte, une riche industrielle, aimée de tous, très catholique. Mais l’enquête va se révéler tout sauf banale, Céleste ne croit pas au suicide et la suite va lui donner raison.

Céline de Roany tisse dans ce premier roman policier une toile extrêmement complexe dans le cercle fermé de la bourgeoisie nantaise, dont les membres se croisent et se connaissent depuis leur enfance, créant des connexions multiples et des liens inattendus entre les personnages.

Anne Ernotte, industrielle célibataire richissime, à la vie réglée comme du papier à musique, qui a dédié toute sa vie à la biscuiterie familiale et aux bonnes œuvres, va se révéler dès les premières minutes de l’enquête bien moins lisse que prévu.

D’une écriture précise et rapide, Céline de Roany nous plonge dans une ambiance sombre, glauque, aux rebondissements imprévus, dans un récit machiavélique qu’il est difficile de lâcher tant on a envie d’enfin comprendre, dans ce roman où il ne faut surtout pas se fier aux apparences.

Dure, froide, distante mais d’une efficacité implacable, Céleste ne cherche pas à se faire aimer. Le coéquipier qu’on lui affecte, Ithri Maksen, tempère et humanise le duo, il est son contraire à tous points de vue, décontracté, chaleureux, il n’en est pas moins efficace.

Au fil des pages, on découvre quelques pans de la vie privée de Céleste, de son passé au sein de la BRI, l’origine de ses cicatrices, ainsi que les fragilités qu’elle dissimule derrière cette carapace, mais il reste encore bien des parts d’ombre. A découvrir à l’occasion d’une prochaine enquête ? Il semblerait que Céline de Roany soit déjà en train d’écrire de nouvelles aventures de Céleste Ibar, et c’est une très bonne nouvelle.

Fiche technique

Format : broché
Pages ‏: ‎496
Éditeur : ‎Presses de la Cité
Sortie : 23 septembre 2021
Prix : 21 €