Présentation de l’éditeur
Très chers lecteurs, quelle saison ! Au rythme des bals et des réceptions, je vous ai narré le feuilleton haletant de la folle romance entre Mlle Daphné Bridgerton et Simon, le ténébreux duc de Hastings. Valses langoureuses, rebondissements cocasses et bagarres mémorables nous auront tenus en haleine jusqu’à l’épilogue d’un romantisme échevelé.
Aurons-nous le temps de reprendre notre souffle ? Il est à craindre que non, car il se chuchote déjà dans Londres qu’Anthony, le frère de Daphné, serait décidé à convoler lui aussi. Hélas, l’élue a une soeur odieuse qui s’oppose catégoriquement à cette union en raison du passé libertin du vicomte. Cela nous promet bien des péripéties. Et comme il reste six Bridgerton à marier, votre dévouée chroniqueuse a de beaux jours devant elle.
Ne perdez pas le fil, chers lecteurs, la saga ne fait que commencer ! Rubrique mondaine de lady Whistledown, Londres, 1814.
Avis de Claire
Qui n’a pas encore attendu parler des Bridgerton ? Avec le succès phénoménal qui a déferlé sur le monde, grâce à Netflix, depuis le 25 décembre dernier, nombre de lecteurs semblent soudain prendre conscience de l’existence de la romance. Attention, ne tombons pas dans les amalgames, la romance c’est une fantaisie -souvent débridée-, un bonbon acidulé, un kaléidoscope de couleurs et de sentiments. En d’autres termes, ce n’est pas du Jane Austen.
Une fois ce postulat posé, qu’il est agréable de se laisser aller à cette lecture plaisir qui nous déconnecte du quotidien, pour nous embarquer tel un tourbillon à l’époque de la Régence anglaise, dans un monde où les ladies rougissent quand elles évoquent leur mariage, et où les gentlemen « jettent leur gourme » à tout va, sans songer aux conséquences. Il y a des règles, il y a des codes, et Julia Quinn est une véritable virtuose du genre, même si l’on ne perd pas de vue que ses livres datent déjà un peu, puisqu’ils ont été écrits à partir de 2000. Entre temps, la romance a grandi, mûri, évolué.
Les héroïnes actuelles ressemblent de moins en moins à la jolie Daphné Bridgerton, protagoniste de The Duke and I (le titre anglais est très évocateur), et qui inaugure la saga avec l’amour dévastateur entre la jeune oie blanche et un duc tout ce qu’il y a de ténébreux. Daphné ignore tout du mariage, de ce qui se passe dans la chambre conjugale, à un point tel que cela frise la caricature.
Dans le second tome, on suit les turpitudes de son frère aîné Anthony qui, pour une raison qui lui est propre, refuse de tomber amoureux mais souhaite tout de même se marier. Il est vicomte après tout, et se doit de perpétuer sa lignée. Ce sera l’objet de la seconde saison de la série, avec le séduisant Jonathan Bailey dans le rôle titre.
On ne peut que saluer l’effort de l’éditeur J’ai Lu pour cette nouvelle mouture, très soft et mainstream dans sa première de couverture, même s’il ne nous a pas échappé que cette reprise ne se trouve pas facilement en librairie, et c’est bien dommage. S’il est un livre qui pourrait démocratiser la romance, faire tomber des barrières, c’est bien celui-ci.
Et si vous êtes encore frileux à aborder le genre, sachez que Julia Quinn est diplômée de Harvard, et qu’elle est, avec beaucoup d’autres, une des plus grandes vendeuses de romans aux Etats-Unis. N’hésitez donc plus à aller à la découverte de brillantes romancières telles que Loretta Chase, Lisa Kleypas, Elizabeth Hoyt ou encore Julia London…
Fiche technique
Format : semi-poche
Pages : 736
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 6 janvier 2021
Prix : 14,90 €