Présentation officielle
Paris, 1828. Sur le boulevard du Crime, au milieu de la foule, des acteurs et des bateleurs, le mime Baptiste Deburau, par son témoignage muet, sauve Garance d’une erreur judiciaire.
Mais aussi ceux de Nathalie, la fille du directeur du théâtre, qui aime Baptiste, et Frédérick Lemaître, un jeune acteur prometteur, qui entame une liaison avec Garance, tandis que cette dernière aime aussi Baptiste en secret.
Avis de Claire
Le film se décline en deux époques, Le Boulevard du Crime et L’Homme blanc.
Baptiste Deburau (Jean-Louis Barrault), le mime, aime la belle Garance (Arletty) en silence. Femme libre et fière, elle entend bien vivre comme cela lui plaît, faisant fi des convenances et des médisances.
Ainsi fréquente-t-elle aussi bien un criminel notoire, le célèbre Lacenaire (Marcel Herrand), que le comédien Frédérick Lemaître (formidable Pierre Brasseur), alors qu’elle ressent un trouble pour le mime.
Nathalie (Maria Casarès, bouleversante), la fille du directeur du théâtre, est amoureuse de Baptiste et en souffre. Garance finit par céder aux avances du Comte de Montray (Louis Salou), qui devient son protecteur.
Cet équilibre apparent se rompt quand Garance revient après quelques années d’exil et attise à nouveau, mais malgré elle, les jalousies. Comme dans toute tragédie, le drame est en marche, inexorable.
Film monument, sublimé à chaque réplique par la poésie de Prévert (« Paris est tout petit comme ceux qui s’aiment comme nous d’un aussi grand amour… »), véritable mise en abyme du monde du spectacle, ce chef d’oeuvre du cinéma est presque impossible à résumer, le voir sur grand écran au moins une fois est une réelle expérience à vivre pour tout cinéphile.
Cette version restaurée a bénéficié des dernières avancées technologiques : un travail de restauration qui n’avait encore jamais été fait pour un film français en noir et blanc. Le résultat est sublime, tant pour le son que pour l’image…
Purifiée, l’image laisse apparaître furtivement des détails, comme cette étoile de David au détour d’un décor de carton-pâte au théâtre des Funambules, acte de résistance ? On se souvient que le compositeur Joseph Kosma et le décorateur Alexandre Trauner travaillaient sur le film dans la clandestinité, parce que nés juifs.
Fiche technique
Sortie : 24 octobre 2012
Durée : 182 minutes
Avec : Arletty, Jean-Louis Barrault, María Casares, Pierre Brasseur, Pierre Renoir
Genre : Drame