Les amants ennemis – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Cornouailles, 1793
Fervente opposante à la monarchie, Julianne suit avec passion la tempête révolutionnaire qui s’est abattue sur la France. Et de son Angleterre natale, où les privilèges font loi, elle désespère de voir la société évoluer un jour.

Aussi se réjouit-elle quand, au beau milieu de la nuit, un Français blessé débarque au manoir familial de Greystone et lui demande son aide. Julianne ne tient-elle pas là l’occasion rêvée d’apporter sa contribution au mouvement qu’elle soutient ? Et puis, elle rêve d’en apprendre davantage sur le fascinant étranger qui l’a envoûtée dès le premier regard.

Mais Julianne est loin de se douter que l’arrivée du mystérieux Français à Greystone ne doit rien au hasard…

Avis de Joëlle

Les amants ennemis est le premier roman d’une nouvelle saga de Brenda Joyce intitulée Les secrets de Greystone Manor. Il se situe en France et en Angleterre dans une période trouble et mouvementée de l’histoire : la Révolution française

Le contexte est particulièrement bien rendu et on y apprends beaucoup de choses sur les Jacobites, les Tory et le monde de l’espionnage. Malheureusement, toutes ses explications et descriptions – aussi intéressantes soient-elles – sont au détriment de l’histoire et tout particulièrement de la partie Romance de celle-ci. Beaucoup de lectrices auront du mal à supporter cette longue mise en place et tous ses détails politiques.

Bien évidemment, nos deux protagonistes sont radicalement opposés en ce qui concerne leurs choix politiques. Julianne est jacobite plus par idéalisme. Elle est généreuse, passionnée mais sa vision quelque peu naïve la rende totalement utopiste. Dominic est issu d’une haute lignée.

Il est le comte de Bedsford. Mais son attachement à l’aristocratie et à certaines valeurs bourgeoises ne l’aveugle pas complètement sur les nombreuses injustices liées aux privilèges de sa condition. Il est royaliste mais reste modéré. La rencontre de Julianne et Dominic démarre sur un mensonge. Dominic lui cache sa véritable identité et se fait même passer pour un partisan de la cause jacobite. Il n’en faut pas plus à l’héroine pour idéaliser Dominic. Tout comme elle a idéalisé la cause qu’elle soutient.

Quand la vérité va éclater, elle va terriblement souffrir et ses rêves de bonheur vont exploser. Mais à sa grande surprise, elle reste éprise du comte et en tentant de le reconquérir, les malentendus et les trahisons vont se succéder. Brenda Joyce sait maintenir le suspense et de chapitres en chapitres, le rythme est constant et même si le tout est sans grandes surprises, on avance aisément dans le roman.

L’incursion des personnages secondaires est bien amenée et on devine à l’avance qu’ils feront sans doute partie des prochains tomes.

Mais grande déception sur le final ! Soudain, en deux coups de cuiller à pot, tous les malentendus sont dissipés, les dissensions oubliées et tout le monde nage dans un bonheur rose et sucré. Pourquoi tant de précipitation alors qu’il y avait encore matière pour une centaine de pages supplémentaire avec un peu plus de psychologie et de suspense ? Un problème de formatage éditorial ou un baclage total ?

Espérons que le second tome ne souffrira pas du même traitement et que Brenda Joyce y aura insufflé un peu plus de passion.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Harlequin
Collection :Best Sellers
Sortie : 01 janvier 2013
Prix : 7,10 €