Les amours de la Grande Catherine – Avis +

Résumé de l’éditeur

« Les vraies histoires d’amour commencent toujours après quarante ans« . Cette phrase de la Grande Catherine, qui a effectivement rencontré l’homme de sa vie à 44 ans, donne le ton de ce nouvel ouvrage de Vladimir Fédorovski. A partir d’archives inédites, notamment les lettres intimes et érotiques de l’impératrice, l’auteur propose un nouveau regard sur Catherine II, son temps, ses amours et ses jardins secrets, révélant d’un côté, la femme d’état exceptionnelle, et, de l’autre, l’amoureuse éternelle.

Avis de Callixta

Les personnages historiques fascinants suscitent toujours d’innombrables livres. La Grande Catherine a déjà inspiré de nombreux historiens et celle que l’on avait surnommé à son époque, la Messaline du Nord, donne forcément envie d’en savoir plus sur sa vie amoureuse. C’est à cet aspect plus frivole que s’intéresse, Vladimir Fédorovoski dans son livre.

Ce grand diplomate, internationalement connu est un amoureux de son pays et de son histoire, a fréquenté suffisamment de grands de ce monde pour avoir accès aux archives personnelles de certains descendants des protagonistes de cette époque. Il nous livre ses réflexions passionnées plus qu’une vraie analyse sur la vie amoureuse de la Grande Catherine et notamment sur ceux qui furent ses favoris.

Celle qui disait que « les vraies histoires d’amour commencent après quarante ans » a en effet, comme beaucoup de souveraines, eu plusieurs favoris et amants. Leur choix, sa recherche désespérée de compagnie pour sortir de la solitude du pouvoir et pour combler une vie amoureuse que son époux – le terne Pierre III – n’aurait pu assurer méritaient une vraie attention. Certains d’entre eux ont en effet joué un vrai rôle politique contribuant à l’éviction du trône de Pierre III justement, ou à l’exercice du pouvoir en la personne du fascinant Prince Grigori Potemkine.

A travers ses amours, se dévoile la grande tsarine – princesse de sang allemand – une femme intelligente qui échangeait des lettres avec tous les grands esprits de l’époque et a profondément transformé la Russie.

L’entreprise de Vladimir Fédorovoski présentait donc beaucoup d’intérêt et les anecdotes qu’il conte n’en manque pas. Nous sourions lorsqu’il présente la Comtesse Bruce, dame de la suite de la tsarine qui avait la charge intéressante de tester les prétendants au poste de favori. Nous découvrons la relation compliquée pleine d’affection qui se noue avec Grigori Potemkine, amoureux passionné mais fin homme politique qui sut, bien après les feux des premiers temps de leur liaison être indispensable à Catherine. Nous regrettons que les autres favoris soient évoqués un peu vite et sans grands détails.

Vladimir Fédorovski n’est pas un historien mais tout son amour pour son pays et son admiration pour cette grande souveraine anime son récit. Celui-ci livre de très jolies pages et même des moments assez inédits lorsqu’il exploite les archives personnelles des descendants de Zavadovski, l’un des favoris. Mais le texte manque d’unité, passe allègrement du récit historique à des pages où l’auteur écrit ces liaisons comme un roman. Il est parfois difficile de suivre l’auteur dans un plan où la chronologie est un peu oubliée.

Il faut lire ce livre pour ce qu’il est : une promenade dans ce passionnant dix-huitième siècle de la Grande Catherine qui permet juste parfois de distinguer la femme derrière la souveraine, écrit par un amoureux de la Russie.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 283
Editeur : Alphée
Collection : Documents
Sortie : 2 avril 2009
Prix : 21 €