Les carnets de l’Apothicaire : tome 1 – Avis +

Editeur : Ki-oon

de Itsuki Nanao et Nekokurage

Présentation de l’éditeur

A 17 ans, Mao Mao a une vie compliquée. Formée dès sont jeune âge par un apothicaire du quartier des plaisirs, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial ! Entouré de hauts murs, il est coupé du monde extérieur. Afin de survivre dans cette prison de luxe grouillant de complots et de basses manœuvres, la jeune fille tente de cacher ses connaissances pour se fondre dans la masse.

Mais, quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, sa passion pour les poisons prend le dessus. Elle observe, enquête… Et trouve la solution ! En voulant bien faire, la voilà repérée… Jinshi, haut fonctionnaire aussi beau que calculateur, devine son talent et la promeut goûteuse personne d’une des favorites de l’empereur. Au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas peut lui être fatal.

Avis de Hiro

Mao Mao était apothicaire dans le quartier des plaisirs, jusqu’au jour où lorsqu’elle cherchait des plantes, elle se fit enlever et vendre comme servante à la Cité impériale. La jeune femme sait où est sa place et ne va pas se plaindre de cette mésaventure, elle courbe l’échine et fait ce qu’elle a à faire pour servir les concubines de l’empereur sans attirer l’attention. Son but est d’être invisible et de ne pas faire de vague.

Mais Mao Mao ne peut s’empêcher d’agir lorsqu’elle découvre que les bébés des concubines décèdent les uns après les autres. Elle s’y connaît bien en poison et elle sait comment agir. Elle va alors attirer l’attention de Jinshi, un haut fonctionnaire aussi beau que manipulateur. Ce dernier va la mettre au service de la favorite de l’empereur pour qu’elle serve de goûteuse.

Les Carnets de l’apothicaire nous embarque sans perdre une minute au coeur du pouvoir. Si ce n’est pas dit explicitement, on a l’impression d’arriver dans la Cité interdite dans le quartier exclusivement réservé aux femmes, les seuls hommes ayant d’y pénétrer étant les eunuques. Sous cette inspiration et influence chinoise, on découvre des décors de toute beauté et des costumes d’époques.

Mao Mao a un regard pragmatique sur sa situation. À cette époque, survivre, c’est s’adapter. Elle nous montre à plusieurs reprises son intelligence, et sa personnalité est vraiment rafraîchissante. On espère vraiment que le manga ne va pas développer de côté romantique, car l’histoire n’en a pas besoin, ou du moins pas tout de suite.

Il est plus intéressant de voir les personnages avancer leurs pions, de voir Mao Mao évoluer dans cet univers d’apparences. Jinshi fait de même et on aimerait vraiment savoir ce qu’il se trame dans sa jolie tête. Celui qui semble avoir un rôle d’intendant sait qu’il peut tirer partie de ce savoir-faire. Il sait qu’elle peut être utile et va tout faire pour la mettre dans sa poche, même si ses approches séductrices sont plutôt vues de manière suspicieuse par notre héroïne. Mao Mao ne s’en laisse pas conter, car si elle n’a pas toutes les cartes en main, elle sait que le quartier des concubines est un nid de serpents.

La jeune femme a parfois un petit côté impulsif qui ressort et c’est adorable de la voir s’extasier devant du matériel pour faire des mélanges ou des plantes médicinales. Elle nous apprend également plusieurs choses, car ses connaissances vont permettre d’expliquer certains événements suspicieux qui se déroule dans la Cité.

Le Carnets de l’Apothicaire offre un premier tome addictif et passionnant. Les qualités du manga sont soulignées par un coup de crayon percutant, le découpage est dynamique et les expressions des personnages sont parfaites. Comment ne pas sourire devant l’air dégoûtée de Mao Mao face aux minauderies de Jinshi ? Le duo que forment les deux personnages principaux fonctionne vraiment bien grâce à leur différence.

N’hésitez pas à découvrir ce manga, vous allez avoir hâte d’en savoir plus sur les dessous de cette cour !


Fiche technique

Format : poche
Pages : 178
Editeur : Ki-oon
Dessin : Nekokurage
Scénario : Itsuki Nanao
Design des personnages : Touko Shino
Sortie : 21 janvier 2021
Prix : 7,90 €

D’après l’oeuvre originale de Natsu Hyuuga