Les futilités de l’été : 01 – Asus eeePad Transformer

Quelle meilleure période dans l’année pour parler des soucis du monde occidental? Un des plus gros problèmes qu’il faut affronter et surmonter dans cette jungle urbaine étant le choix du gadget. Vous savez, cet objet inutile dont vous vous passiez très bien avant qu’il ne devienne indispensable…

Cet article dont l’espérance de vie ne dépasse pas 2 ou 3 ans. Et que vous remplacerez bien avant, même s’il marche encore très bien, mais parce qu’il faut le nouveau. Le choix de cet accessoire qui va bien au-delà d’un banal acte d’achat mais qui se doit de représenter qui vous êtes (ou qui vous voulez paraître) et qui animera les discussions avec vos amis nantis. Allez, bande de cons-ommateurs, avouez que vous rejoignez les rangs toujours grossissant de mon armée d’afficionados du superflux.

Ascètes, passez votre chemin, il n’y a rien à voir ici que futilités.

Et pour commencer cette série, que j’espère mes camarades aideront à étoffer, voici…

L’eeePad d’Asus aka Asus Transformer

Ma réticence à acheter un iPad puis un iPad2, venait d’un constat simple: je n’en avais vraiment pas le besoin. Plouf, plouf. Allez, soyons un peu honnête, elle venait surtout du fait que « j’en peux plus d’Apple (c)(tm)(r) ».

La passion des fanboys pour les produits à la pomme a fini par virer au comportement sectaire.

Il y a longtemps déjà, je conspuais les iPod de premières générations alimentées par une usine à gaz infecte appelée iTunes. Je ne comprenais pas pourquoi les gens se bousculaient pour acheter des produits moches (si si, le design des premiers iPod est affreux vu en 2011) et aux performances moyennes (les Zen de Creative ou autres produits d’Archos faisaient bien mieux pour moins cher et on pouvait mettre les fichiers directement dans le répertoire du baladeur branché en USB). La première machine vraiment révolutionnaire à mes yeux ayant été l’iPod Touch, et je m’étais porté acquéreur du premier modèle.

Mais je digresse sans grâce.

Pas de tablette d’Apple donc (ce billet étant rédigé sur un MBP… Je revendique mon droit à la contraction et l’incohérence). Mais surtout, il fallait bien admettre une chose, les alternatives sur d’autres OS n’étaient vraiment pas au niveau des iPads. Un simple test de « réactivité » au doigt permettait de s’en rendre compte et forçait à admettre la supériorité technologique Cupertinienne.

Jusqu’à… Il y a quelques mois. N’étant pas spécialiste du sujet, je dirai au doigt mouillé que la première tablette vraiment compétitive et non Pommée fût la Galaxy Tab. Les puristes corrigeront.

Mais alors pourquoi l’eeePad d’Asus ?

Tout simplement, parce que je l’ai essayé. Et que j’ai enfin trouvé la réactivité et le format que j’attendais. Pas de fil à la patte avec un abonnement 3G., le wifi-only est ce qu’il me faut. Dans les agglomérations française, l’application Free-Wifi Connect fait un job épatant et rend l’abonnement 3G inutile.

Ensuite, il y a le clavier. La tablette est donc encastrable sur un clavier offrant un confort sans comparaison avec les claviers virtuels (même s’il lag un peu). C’est pour moi le combo idéal pour les voyages. La tablette dans mon sac dans la journée (tous les produits Google étant intégrés dans cet Android 3.1 et bientôt 3.2, y compris les Google Map…) et le soir à l’hôtel, sur le clavier et en recharge.

Les points forts: l’écran est lumineux sous tous les angles. Comme toutes les tablettes, il est très réfléchissant, ce qui rend l’usage en extérieur désagréable ou simplement impossible si vous n’habitez pas à Strasbourg ou Lille. On pourra en reparler dans cette rubrique, mais une tablette n’est pas un livre électronique. Deux produits, deux usages différents.

De même que les autres tablettes, les doigts laissent des traces sur le verre et c’est assez rapidement cracra. Ce qui fait que les psychopathes de l’hygiène comme moi passeront leur temps à le nettoyer avec une peau de chamois (de préférence mort et seulement un petit morceau afin de rendre le transport plus commode).

Autre point fort, une connectique vers de l’HDMI. Toujours dans un usage « hôtel », on pourra regarder nos films (envoyés par les cousins américains grâce aux cousins suédois) sur grand écran. On appréciera le slot micro-SD dans la tablette, qui permet de monter sa capacité de stockage à un niveau respectable à moindre coût et également la présence d’un slot SD et de deux ports USB sur le clavier. Idéal pour transvaser/backuper les photos prises dans la journée sur votre APN.

L’autonomie est excellente, elle garantie un usage quasi constant sur les plus longs vols intercontinentaux. Elle ne tiendra pas votre Paris-Tokyo mais vous pourrez regarder des vidéos entre Paris et New York sans mal. Un problème de fuite d’énergie existerait sur le clavier, avec une consommation inattendue, mais comme je l’utilise toujours en charge, je ne m’en suis pas rendu compte. Un correctif logiciel devrait sortir dans les prochaines semaines.

Les applications aujourd’hui sur Android n’ont plus rien à envier à celles de l’Appstore et mieux encore, certaines sont gratuites uniquement sur Android (légalement). La gestion du multitâches est épatant, on passe d’une appli ouverte à une autre via un seul icône et avec une réactivité bluffante.

Une tablette est le média idéal pour le boulimique de média que je suis devenu. On pourra reprocher que beaucoup d’applications ont été écrites pour téléphone portable et si elles fonctionnent correctement sur tablette, les icônes se retrouvent étrangement écartés les uns des autres. Elle est néanmoins devenue mon média privilégié pour consulter Google+ ou Twitter, consultation des emails et surf sur le web. Elle s’allume instantanément et l’on peut consulter en un clin d’oeil les infos que l’on veut (météo, circulation, …).

Au final, elle me donne entière satisfaction. Dans un premier temps parce qu’elle n’est pas un produit Apple et qu’elle rend un service aussi bon voire meilleur sur certains aspects (intégration des produits Google, reconnaissance vocale épatante, pas de passage par le comité de bien pensance/la moralité selon Jobs), mais aussi parce que je me suis découvert des usages que je n’avais pas soupçonné dans un premier temps, comme la consommation de podcasts vidéos ou le « youtube surfing« .

Fiche technique

– Je vous épargne la description des caractéristiques techniques de l’engin. Vous pouvez vous référer à moult sites « technos » qui ont fait ou repompé la traduction de la page d’Asus (Tegra, 10.1pouces, Honeycomb, blablabla…)
– Prix quasiment le même chez tous les revendeurs, vous en trouverez même dans les grandes surfaces: 399€ en 16GB et 100€ le clavier.
Suite web du constructeur.