Présentation de l’éditeur
» Élémentaire, mon cher Einstein! » Sans formule ni jargon, une conversation passionnée entre un grand-père et sa petite-fille retrace une histoire simple des sciences physiques.
Avis de Miss
Lorsque l’on m’a demandé de faire la critique de ce livre, je me suis dit « Chouette, je vais refaire ma culture scientifique » et j’avais déjà en tête quelques enfants dans mon entourage à qui je pourrai prêter ce livre.
Lorsque j’ai débuté la lecture, mon enthousiasme s’est vite échappé pour laisser place à l’éternel sentiment que j’avais en lisant mes manuels de sciences physiques sur les bancs de la classe. Sauf que dans les manuels, il y avait des illustrations…
Quel est l’âge de la petite fille à qui les auteurs racontent les sciences ? Ce n’est certainement pas une enfant. Personnellement, j’approche la trentaine, j’ai fait des études supérieures, j’ai été pendant deux ans ingénieur en recherche et développement et je n’ai pas réussi à accrocher avec ce livre. Mais, j’ai peut-être un problème personnel avec les sciences ? Alors j’ai mis ce livre entre les mains de mes amis : un médecin, un ingénieur en biologie et une ingénieure en Télécoms. Le verdict a été identique voir plus dur : « C’est fastidieux, autant lire le dictionnaire, ce n’est certainement pas pour les enfants, ce n’est pas assez accessible ».
Alors je creuse, je creuse, il faut bien que mes critiques soient objectives. Voici quelle sera ma conclusion :
Le titre, « Les sciences racontées à ma petite fille », laisse présager qu’il s’agit d’un livre à destination des plus jeunes visant à rendre plus simple la compréhension des sciences. Ce n’est pas le cas, le vocabulaire utilisé, la mise en page qui rappelle celle de leçons et l’absence totale d’illustration et surtout de couleurs font que les destinataires seraient plutôt des lycéens. Mais à ce compte-là, quelle valeur ajoutée par rapport à ce qu’ils pourraient trouver aujourd’hui sur wikipédia ?
Il y a un décalage entre le langage qui infantilise le lecteur : « Ne t’inquiète pas, j’ai prévu de petits moments de détente très agréable, où je te proposerai des charades qui te permettront, en t’amusant, de voir ce que tu auras retenu » et le contenu scientifique. La vulgarisation, c’est-à-dire l’opération qui consiste à rendre accessible au plus grand nombre quelque chose de complexe, ce n’est pas simplement utiliser des charades, des devinettes et mettre quelques phrases par-ci par-là d’assurance pour le lecteur. De même, pour se mettre à la portée du lecteur, le tutoyer ne suffit pas. Il y a un véritable fossé ici entre le lecteur et les auteurs. Les auteurs qui ont d’ailleurs fait relire, commenter et amender leur ouvrage par… Leurs « plus savants convives, tous trois polytechniciens ».
Connaître n’est pas forcément synonyme de « savoir transmettre » : le concept du livre était bon, la mise en œuvre manque sérieusement de pédagogie !
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 276
Editeur : Robert Laffont
Sortie : 12 novembre 2009
Prix : 21 €