Lover Eternal – Avis +

Résumé

Within the brotherhood, Rhage is the vampire with the strongest appetite. He’s the best fighter, the quickest to act on his impulses, and the most voracious lover-for inside him burns a ferocious curse cast by the Scribe Virgin.

Possessed by this dark side, Rhage fears the times when his inner dragon is unleashed, making him a danger to everyone around him. When Mary Luce is unwittingly thrown into the vampire world, she must rely on Rhage’s protection. Knowing that Mary feels the same intense animal attraction, Rhage must make her his alone…

Avis de Callixta

Lover eternal est le second tome de l’histoire de la confrérie vampire de JR Ward. Il met en scène l’un des frères, bien sûr aperçus dans le premier opus de la série, Rhage surnommé Hollywood. Avant de rappeler qui est Rhage et d’où provient son surnom, je tiens à préciser qu’il vaut mieux lire les livres dans l’ordre de leur publication. En effet, les histoires sont très liées et les détails donnés dans chaque ouvrage sur des personnages secondaires sont nombreux et même s’ils sont rappelés dans chaque livre, il est bien plus intéressant de les découvrir au fur et à mesure.

Revenons au très séduisant Rhage. Il est le plus beau de la confrérie. Doté d’un physique de cinéma (d’où le surnom…), il est tout en blondeur dorée et peau fine et douce. Il est beau, très fort, et il bat des records en matière de séduction. Toutes les femmes lui tombent dans les bras au moindre regard. Cela laisse rêveuse…mais c’est en fait une malédiction. Et elle a un côté bien peu sympathique. Cette énergie sexuelle ne fait que révéler la bête qui vit en lui et qui est symbolisée par un tatouage dans son dos en forme de dragon. Cette bête sort cependant lors d’éprouvants déploiements de violence pendant des combats menés par Wrath. C’est sans conteste un personnage fascinant bien plus complexe que ne le laisse supposer les apparitions qu’il avait faites précédemment.

Cet être double, habité, va trouver son destin en rencontrant un personnage tout aussi intéressant, Mary Luce. Contrairement à Rhage, le guerrier vampire, Mary n’est qu’une simple humaine, ordinaire, malade qui plus est. Au début du roman on apprend qu’elle fait une rechute d’une leucémie. La tension dramatique qu’entraîne cette maladie est palpable dans le roman, alourdissant encore une atmosphère déjà sombre de luttes entre lessers (les ennemis des vampires qui ont juré leur perte) et vampires.

Pourtant si ce n’est pas un roman léger [[euphémisme…]] , il est fascinant par l’extraordinaire force de Mary et la transformation de Rhage qui va finir par accepter la malédiction qu’il traîne depuis déjà 91 ans (!). Il ne suscite pas non plus la tristesse et ne sombre jamais dans le pathos ni le mélodrame. Un écueil heureusement évité parce que ce n’est pas du tout le style de ce type de romans.

Le roman est partagé, comme le premier, entre l’histoire entre les deux héros, la lutte des vampires pour la survie de leur race et de nombreux personnages secondaires dont la très jolie amie vampire de Mary, Bella et un des frères qui sera le héros du livre suivant, l’effrayant Zsadist. Ward lui réserve une scène d’une violence et d’un érotisme étonnants qui stimule l’envie d’en savoir plus, évidemment ! Parmi ses personnages secondaires, il faut signaler l’étrange scribe virgin, une sorte d’entité divine aux pouvoirs infinis qui dominent le monde vampire et que même le puissant guerrier Rhage respecte.

L’évolution des deux héros prend tout de même nettement le pas et leur évolution à tous deux et le chemin qu’ils parcourent l’un vers l’autre a des aspects magnifiques : ils sont de deux races différentes et pourtant ne peuvent rien l’un sans l’autre et chacun combat le monstre qui l’habite à sa façon (la maladie pour Mary, et « l’autre » pour Rhage). D’ailleurs, Ward s’en sort beaucoup mieux avec Rhage à ce petit jeu. L’acceptation de son sort n’a rien d’évident. Personnellement je m’attendais à une autre fin. Et j’apprécie d’être surprise ! Aucune facilité d’écriture, de pirouette, non plus pour l’auteur. Pour Mary, Ward choisit une voie à la fois plus simpliste et plus téléphonée.

Peu importe, les scènes entre eux sont passionnées et brûlantes. Comme dans le premier, Ward sait jouer avec les codes de l’érotisme frôlant certains thèmes très récurrents dans ce type de littérature. Si cela est très sexy cela demeure tout à fait acceptable et on peut difficilement attendre moins d’un vampire qui a séduit la moitié des femelles humaines ou vampires de New York ! Comme dans le premier, l’animalité ressort très souvent aussi chez ses vampires aux sens hyper développés et aux instincts puissants. Il en va de même avec la nécessité de boire du sang caractéristique aux vampires qui prend une dimension particulière puisque chez les êtres de la nuit de JR Ward, un vampire ne peut se contenter du faible sang humain. De plus, le sang est d’autant plus central que Mary souffre d’une leucémie, justement.

Au final, ce roman est encore peut être mieux que le précédent puisque l’histoire est déjà bien en place et que nous sommes très vite au cœur des aventures de Rhage et de Mary. Si certaines descriptions (le style vestimentaire résolument cuir ou encore la force herculéenne des vampires) sont parfois un peu caricaturales, JR Ward continue à construire un monde étrange et gothique.

Inutile de dire que je lirai le suivant…et le suivant encore, sans doute !!

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 449
Editeur : Signet Book
Sortie : mars 2006
Langue : Anglais
Prix : 5,70 €