A former blood slave, the vampire Zsadist still bears the scars from a past filled with suffering and humiliation. Renowned for his unquenchable fury and sinister deeds, he is a savage feared by humans and vampires alike. Anger is his only companion and terror his only passion – until he rescues a beautiful female from the evil Lessening Society.
Bella is instantly entranced by the seething power Zsadist possesses. But even as their desire for each other begins to overtake them, Zsadist’s thirst for vengeance against Bella’s tormentors drives him to the brink of madness. Now Bella must help her lover overcome the wounds of his tortured past and find a future with her…
Avis de Callixta
JR Ward a créé un monde autour d’une bande de guerriers vampires en lutte contre des lessers, c’est à dire des êtres entre la vie et la mort, totalement dénués de morale et très proches des sociopahtes.
Dans les deux précédents tomes, elle avait ébauché ce monde et introduit les six guerriers principaux. Déjà deux d’entre eux ont eu leur propre histoire : le roi Wrath et un guerrier, Rhage. Elle s’attaque ici à un nouveau qui a montré un aspect bien sombre lors des précédents romans.
Zsadist est le plus torturé de ces guerriers qui ont tous un lourd passé de douleur. Il a été esclave durant de nombreuses années d’une femme issue de la haute société vampire. L’esclavage est admis chez les vampires mais Zsadist ( surnommé Z) n’aurait jamais dû le subir. Il est lui même issu de cette « glymeria » ( l’aristocratie vampire) et n’est absolument pas destiné à être esclave. Mais il a été enlevé encore nourrisson , arraché à sa famille et notamment à son jumeau, Phury. Le traumatisme a été profond. Non seulement il a été privé de liberté mais il a été abusé : on lui a volé régulièrement son sang et il a subi des abus sexuels.
Il est extrêmement rare d’avoir un héros au passé si chargé dans les romances, ce traitement étant plutôt réservé aux femmes. Zsadist est totalement détruit ; il le dit lui même : « Je ne suis pas brisé mais totalement détruit. Cette phrase donne un caractère définitif à sa résilience. Et on ne peut pas douter qu’il le soit. Il est enfermé dans sa douleur qui est la seule émotion qu’il réussit à encore éprouver. Il n’a aucune compassion, pitié, attachement y compris pour son jumeau, Phury avec qui il a un lien étrange, fort mais aussi lointain. Lors des scènes où il est déjà apparu, il est d’une violence glaçante qui terrifie tout le monde. Même ses frères craignent cet être qui a un côté largement incontrôlable.
L’exploit de JR Ward va être de mettre en scène la résurrection ( le terme n’est pas trop fort) de cet homme qui est réellement mort d’une certaine façon. Le sauvetage va venir d’une femme, bien sûr mais aussi de son jumeau qui a déjà tellement fait. Ce n’est pas très original mais cela est fait de façon tellement nouvelle qu’on oublie ce déroulement assez banal.
L’héroïne, celle qui va sauver Z, est une jeune femme déjà aperçue dans le roman précédent, Bella. Issue de la fameuse « glymera », elle a cherché à fuir cette société figée pour vivre sa vie et a malheureusement été enlevée par les lessers. Zsadist l’a déjà rencontrée et a immédiatement été attiré par elle, même s’ il ne reconnaît pas ce sentiment totalement étranger pour lui. Quand le roman commence, déjà six semaines se sont écoulées et personne ne sait si Bella est encore en vie. Seuls Zsadist cherche frénétiquement, menant son corps aux limites de l’épuisement.
L’histoire ne peut pas ensuite se résumer. La résurrection de Zsadist est laborieuse et provoquée par des éléments qui proviennent de la société vampire elle même. La grande force de Ward est d’écrire à chaque fois un roman nouveau en apportant des détails encore inconnus : ici, c’est la « glymera » et ses mœurs que l’on approche. Elle introduit des personnages nouveaux : le frère de Bella, Rhevenge qui appartient à une autre catégorie de vampire ; un jeune vampire qui n’a pas encore subi sa mutation, John, (il n’est pas encore devenu un vampire avec toutes ses caractéristiques), d’autres encore. Elle créé aussi les ressorts de la suite et on distingue clairement d’autres héros, d’autres développements à cet univers passionnant.
Elle utilise un procédé que l’on rencontre habituellement dans les séries télévisées : le dernier instant d’une saison est volontairement fait de manière à attiser l’intrêt et la curiosité du spectateur et le pousser à attendre avec impatience, le prochain épisode : le cliffhanger. C’est à la fois apaisant de terminer son récit mais si douloureux d’attendre l’inévitable suite…
L’univers de JR Ward est un monde violent, sombre, torturé où le sang coule à flot et pas seulement dans un but pacifique. Les rapports entre vampires sont proches de ceux d’une meute avec tout ce que la bestialité a de fascinant et de troublant. Par exemple, un long passage du livre est consacré à la période des chaleurs des vampires femelles. Ward réussit à créer ce monde mi-animal, mi-humain sans tomber dans le ridicule ni le répugnant.
Cependant, il faut aimer, la noirceur, supporter la violence et les scènes d’un érotisme échevelé pour apprécier ses livres. Pour ma part, je suis toute acquise et je vais me jeter sur la suite qui vient de paraître.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 464
Editeur : Signet Book
Langue : anglais
Sortie : septembre 2006
Prix : 5,57 €