Luca – Avis +

Présentation officielle

« Existe-t-il encore un jardin secret que nous ne livrons pas aux machines ? »

Partout, il y a la terreur.
Celle d’une jeune femme dans une chambre d’hôtel sordide, ventre loué à prix d’or pour couple en mal d’enfant, et qui s’évapore comme elle est arrivée.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un corps mutilé qui gît au fond d’un fosse creusée dans la forêt.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un homme qui connaît le jour et l’heure de sa mort.

Et puis, il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire. S’engage alors, pour l’équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.
C’était écrit : l’enfer ne fait que commencer.

Avis de Chris

Tandis qu’un couple tente le tout pour le tout pour obtenir un enfant, un homme est retrouvé mort dans la forêt de Bondy. Parallèlement, Nicolas, l’un des membre de l’ex « 36 », fait une rencontre pour le moins dramatique. L’équipe de Sharko est alors lancée sur la piste d’un tueur qui n’a pas froid aux yeux et qui souhaite se révéler au monde. L’enquête va les mener petit à petit vers un univers de violence extrême entre combats de chien et technologie de pointe.

Thilliez continue son petit bonhomme de chemin avec le neuvième récit [[Onzième si l’on compte les volumes où Sharko et Lucie enquêtent en solo]] du commandant Sharko et de sa femme Lucie, enquêteurs pour le « 36 ». Dans ce dernier roman, l’auteur flirte avec les limites de l’éthique tout en entamant la discussion sur ce que connaissent les machines de nous. Les grandes multinationales, telles que les GAFA [[Google, Apple, Facebook et Amazon]], deviennent omniprésentes à notre époque. Elles peuvent devenir nos pires ennemies si on n’y prend pas garde. Voilà ce que propose ce livre en plus de distiller beaucoup de suspense.

L’écriture fluide de Thilliez nous embarque entre Paris et la Bretagne, entre effervescence et mystère, entre violence et émotion. La force de ce roman vient de ses personnages. Ils sont tous animés par une envie, un désir, un espoir ou une peur viscérale. Le lecteur se met très facilement à leur place et les comprend.

Les chapitres sont assez courts et se terminent toujours par un petit cliffhanger. Le fait d’avoir choisi une écriture à la troisième personne permet à l’auteur de voguer de situation en situation, de personnage en personnage. Ces derniers sont à peine décrits ce qui peut rebuter les amateurs de portraits très détaillés. Cependant, s’agissant du tome 9 de la saga, les fans n’en feront pas ombrage.

Petit à petit, on entrevoit la vérité sans jamais la toucher. D’ailleurs, la fin est très satisfaisante et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe. Quelques péripéties sont toutefois prévisibles, mais l’intrigue principale reste cohérente, pleine de mystères et très intéressante.

Les 552 pages se lisent très vite et ne doivent pas faire fuir les plus sceptiques. Luca est un bon thriller. Enfin, il est à noter que ce roman peut se lire indépendamment du reste de la saga [[Ndlr : J’ai lu ce tome sans avoir jamais lu les précédents. C’est en lisant celui-ci que j’ai compris qu’il y avait d’autres volumes sortis auparavant. Toutefois, je recommande aux lecteurs de lire les volumes qui précèdent Luca pour éviter de connaître les tenants et aboutissants de certains événements marquants de la saga]].

Fiche technique

Format : broché
Pages : 552
Editeur : Fleuve Noir
Sortie : 2 mai 2019
Prix : 22,90 €