Présentation officielle
Pour la première fois Michèle Mercier a accepté que la télévision lui consacre un portrait dans lequel elle se retourne sur son passé.
Cinq films entre 1961 et 1968, multidiffusés à la Télévision et qui ont fasciné des générations de téléspectateurs.
Mais depuis les Angélique Michèle Mercier a quasiment disparu des écrans, si ce n’est une apparition remarquée dans Vénus Apollon produit par Tonie Marshall.
Dans ce documentaire, Michèle Mercier parle des Angélique, de cette folie qui a bouleversé sa vie et l’a propulsée au rang des stars à côté de Brigitte Bardot.
Elle nous parle aussi de son enfance à Nice et de sa passion de la danse dont elle voulait faire son métier. Les hasards d’une rencontre aux studios de La Victorine à Nice
Elle part ensuite tourner aux USA avec Tony Curtis, Charlton Heston et produit quelques films qui la ruinent et l’obligent à rentrer en France.
Elle nous parle aussi de Michèle Mercier femme qui n’a jamais trouvé la stabilité auprès d’un homme et surtout qui n’a jamais eu d’enfant.
Michèle Mercier vit aujourd’hui à Cannes loin du show-business. Elle a toujours été indépendante et son caractère rebelle ne lui a pas fait que des amis.
Ce qui marque le plus dans la vie de Michèle Mercier c’est sa très grande générosité et elle a fait ce documentaire en toute liberté et sincérité.
Avis de Claire
Angélique, certes, mais pas seulement…
Impossible d’y échapper, dans la mémoire collective, Michèle Mercier, c’est Angélique, l’héroïne française la plus populaire, née sous la plume
On a oublié un peu vite que Michèle Mercier c’est aussi François Truffaut (Tirez sur le pianiste, 1959), Jacques Deray (Symphonie pour un massacre, 1963), Jean-Pierre Melville (L’Aîné des Ferchaux, 1963), Mario Monicelli (Casanova 70, 1964), Michel Audiard (Une veuve en or, 1969)… Tant de rôles qui ont eu le bonheur d’être incarnés par son merveilleux visage.
Michèle Mercier, un joyau du cinéma
Plus de quarante films, et cette habitude de ne la réduire qu’au rôle de la belle marquise. Michèle Mercier l’aime, ce personnage, elle la connait cette femme passionnée, elles se ressemblent, elle la sent dans sa chair et dans son coeur, d’ailleurs on n’aurait pu rêver meilleure actrice pour l’incarner,
De très nombreux autres films ont eu l’honneur de l’avoir au casting, et pas des moindres ! Justement, saviez-vous que Michèle Mercier a été l’une des égéries de Mario Bava, l’un des maîtres italiens du cinéma d’horreur et dont se revendique Tim Burton ?
L’excellent documentaire de Jean-Yves Guilleux revient avec nostalgie sur les films qui ont jalonné la carrière bien remplie de Michèle Mercier, l’actrice y va de ses petits commentaires, qui ne manquent ni de finesse, ni d’humour. Tony Curtis ? Drôle et adorable ! Charles Bronson ? A côté de la plaque ! Charlton Heston ? Il n’aimait pas qu’on l’embrasse ! Serge Gainsbourg ? Il ne parlait pas, il fumait ! Avec elle, on se replonge avec délice dans un âge d’or du cinéma mondial.
Michèle Mercier, comédienne malgré elle
Entre confidences et anecdotes, Michèle nous raconte sa vie, quelques
Tout à fait par hasard, elle est remarquée devant les studios de la Victorine à Nice, et elle interprète un petit rôle aux côtés de Maurice Chevalier dans le film J’avais 7 filles de Jean Boyer, en 1954.
À 17 ans, Michèle Mercier part pour la capitale pour rejoindre les ballets de Roland Petit, intègre une troupe de danse qui fait faillite, prend des cours de théâtre, part à Londres, revient et se lance enfin dans une carrière d’actrice. Après un petit rôle dans Retour de Manivelle de Denis de la Patellière, tout s’enchaîne… En France, en Italie, aux Etats-Unis… Jusqu’au point de non-retour, ou presque, à l’orée des années 70.
Une douleur dans le coeur
De sa vie privée, que l’on devine compliquée, et parfois trop cruelle avec elle, Michèle Mercier, n’a pas peur de parler.
Rose parmi les roses, elle n’a eu de cesse de donner sans compter, fidèle à sa nature franche et généreuse, c’est ainsi que ses proches la décrivent, parmi eux, les écrivains Lucio Attinelli et Marie-France de Monneron…
Et maintenant ?
Tout comme l’auteur de la série des Angélique, Anne Golon, Michèle Mercier a traversé bien des difficultés, et c’est justement pour cela qu’on l’associe si volontiers à ce personnage mythique, elle n’a jamais baissé les bras, même au coeur de la pire des tourmentes. L’amour du public l’a beaucoup aidée, comme elle aime à le rappeler.
On a pu la voir en 2011 dans Celles qui aimaient Richard Wagner [[Sorti le 9 novembre 2011]] de Jean-Louis Guillermou, un biopic sur la
Comment imaginer que cette femme si talentueuse, si belle et surtout si passionnée par son métier demeure encore plus longtemps écartée du chemin des plateaux de cinéma. Nul n’a oublié le vibrant discours de la magnifique Annie Girardot, en larmes à la cérémonie des César en 1996 : « Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma français, mais à moi le cinéma français a manqué…follement, éperdument, douloureusement…« .
Ces mots pétris d’émotion viennent inévitablement à l’esprit lorsque l’on pense au désir éperdu de Michèle Mercier de continuer à tourner, pour elle, tout comme cela l’était pour Annie Girardot, le cinéma est toute sa vie. Souhaitons-lui le meilleur des rôles, le plus beau, celui qui verra redémarrer l’une des carrières les plus exceptionnelles du cinéma français.
Merci à Egodoc, à Jean-Yves Guilleux et à toutes les personnes qui se sont battues pour que ce beau documentaire voit le jour, ne manquez pas sa diffusion le 7 mai 2012 sur Ciné+ Classic, en juin sur Paris Première et enfin, en octobre sur Stylia.