Mort d’un sombre seigneur – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Dans un monde où la sorcellerie est redoutée plus que tout, une jeune fille découvre qu’elle a d’étranges pouvoirs magiques.
Mais peut-elle se fier à son propre don alors que tout est corrompu ?

Avis de Francesca

Un roman épuisé, trouvable nulle part, de l’auteur de la série cultissime Anita Blake, enfin réédité? Sautons tout de suite dessus ! Sauf que le premier roman jamais écrit de Laurell K. Hamilton n’a rien à voir, que ce soit dans le style d’écriture, la tonalité du récit ou les personnages. C’est un roman indépendant qui fait partie d’un cycle de fantasy intitulé Ravenloft. Et il est loin d’être abouti malheureusement.

Elena est une jeune fille douce et tranquille, vivant sous la protection de ses parents adoptifs et son frère jumeau adoré, secrètement amoureuse de Konrad. Seulement, elle est la proie de rêves prémonitoires, qui se révèlent de plus en plus violents. Lorsqu’elle découvre qu’elle est une magicienne, son père, qui est un chasseur de sorciers, n’arrive pas à l’accepter. Mais ils doivent déjà partir sauver un village attaqué par un mal mystérieux.

Il faut d’abord passer sur toutes les attentes liées à cette histoire et comprendre que ce n’est pas de la bit-lit mais bien de la fantasy. Donc point d’humour cynique, mais une vraie épopée lyrique. Les personnages féminins sont courageux mais pas aussi forts et libres que la célèbre Exécutrice. Au contraire, Elena est assez fragile et dépendante, donnant un goût assez désagréable de retour dans le passé. Et il n’y a pas de vampires ou de loups-garous, plutôt des magiciens et des guerriers assoiffés de quêtes. Une seule exception : les zombies qui, lors d’une unique scène d’une violence inouïe, suffisent à réveiller la morne monotonie de ce roman assez mou et conventionnel. La première partie surtout possède un rythme lent et part dans tous les sens, de sorte que le lecteur se sent parfois un peu perdu dans la construction du récit. Le roman est très court et s’achève sur une fin qui n’en est pas une, ce qui peut en exaspérer plus d’un.

Une œuvre de jeunesse intéressante à découvrir pour les fans de Laurell K. Hamilton mais facilement dispensable pour les autres, d’autant plus que la couverture hideuse, même si elle est identique à la version américaine, peut rebuter et n’a que peu de rapport avec le récit.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Milady
Sortie : 2 octobre 2009
Prix : 6€