Ne retournez jamais chez une fille du passé – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Ne retournez jamais chez une fille du passé

… parce que vous pourriez tomber folle amoureuse d’un garçon du Moyen Âge.

… parce que vous n’êtes pas la seule voyageuse du futur, et là, préparez-vous à un choc.

… parce que vous êtes nulle en histoire, et qu’une petite erreur de date peut mettre en danger l’humanité.

Avis de Hiromichi

Un an après qu’elle soit retournée dans son époque, Pénélope, qui est maintenant une apprentie agrégée, décide de voir si elle a vraiment réussi à stopper la grippe masculine puisque chez elle rien n’a changé.

Elle arrive en 2020 et les hommes qu’elle croise semblent bien se porter, ce qui lui prouve qu’avec Andrea, elles ont réussi à stopper cette maladie qui risquait d’éradiquer tous les hommes de la Terre. Elle s’autorise alors à revoir son amie avant de repartir. Sauf qu’elle croise Pierrick, ce qui n’était pas prévu, et le voir la chamboule à l’intérieur. Elle n’arrive plus à se concentrer et n’arrive pas à repartir dans son présent, ce qui était encore moins prévu.

Son blocage ne lui plaît pas surtout que cette fois, elle ne pourra pas se trouver d’excuse, mais aussi parce que le papa d’Andrea, l’oblige à se réinscrire au lycée, où elle croisera un curieux personnage.

Nos deux héroïnes comprennent peu à peu que quelque chose cloche. Qui est ce mystérieux garçon ? Est-ce George qui est de retour ? Ou peut être quelque chose de plus grand ? Et puis il y a ces sentiments embarrassants qui commencent à naître dans le coeur de Pénélope alors qu’elle s’en croyait prémunie.

Dans ce second volet, la narratrice change, et c’est des yeux de Pénélope que l’on suit l’aventure. C’est un peu plus dérangeant car Pénélope provient du futur et il lui reste encore beaucoup de préjugés sur le présent (qui ressemble à se méprendre au nôtre). Néanmoins, cela permet de mieux comprendre sa psychologie, même s’il est curieux qu’elle ne s’informe pas plus via Andréa que sur internet ou des livres des siècles passés.

On peut lui reprocher beaucoup de choses, tout d’abord, elle considère le XIXe siècle comme étant de la même culture que le XXIe, alors qu’elle n’a qu’une avance de 170 ans sur le XXIe. Il y a d’autres détails comme ça, et c’est agaçant, car on a l’impression que ses réactions ne sont, au final, pas si naturelles que ça, comme si elle a été formatée pour parler.

On en apprend certes un peu plus sur le futur auquel elle appartient. Mais il nous reste encore beaucoup à découvrir et on ne peut pas totalement comprendre son point de vue. D’un autre côté, il arrive plusieurs choses à Andréa qui l’atteignent et qu’elle a du mal à surmonter. Ce qui est compréhensible pour une adolescente de son âge, mais ça peut irriter lorsqu’on sait qu’elle détient des informations capitales pour le monde entre ses mains.

Ce second volume est dans la lignée du premier, une écriture fluide qui nous fait tourner les pages. Mais il y reste encore beaucoup d’éléments qui font tiquer ainsi que quelques discours assez superficiels. Il manque un petit quelque chose à notre héroïne pour qu’on s’y attache vraiment et c’est dommage. Cependant, la fin nous réserve une surprise qui nous rend bien curieux pour le dernier tome, qu’on espère du point de vue de Pierrick !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 464
Éditeur : Syros Jeunesse
Collection : grand format syros
Sortie : 2 juin 2016
Prix : 16,90 €