Night watch – Avis –

Un scénario vraiment nul

Tout commence avec un individu ressemblant à Pierre Palmade sous produit stupéfiant qui va voir une Baba Yaga pour se venger de sa femme qui l’a quitté pour un autre. La sorcière lui fait boire une mixture faite de vodka, du sang de Pierre Palmade (pas le notre celui du film) et limonade pour que sa femme revienne (si votre femme vous trompe et s’en va – généralement c’est dans cet ordre – pas besoin d’aller voir les Marabouts dont on vous donne l’adresse à Barbès, essayer la potion cela fonctionnera tout autant et vous coûtera moins cher).

Mais ce n’est pas tout. la vilaine cocufiante est enceinte et l’adorable Pierre veut bien qu’elle revienne mais sans le rejeton. Alors la Baba Yaga applaudit comme un supporter ivre du PSG (cherchez la redondance) et à plusieurs centaines de kilomètres de là, la femme s’écroule avec le mal de ventre.

Heureusement des Nightwatchs interviennent et empêchent la mégère de finir sa ola et sauvent le bébé qui, on le comprend, est un Autre – i.e. un humain qui a des pouvoirs – et sera le super guerrier qui devra choisir entre la lumière (les Nightwatchs) ou l’obscurité (les Daywatchs). Evidemment du choix de cet enfant dépendra le SORT DE L’HUMANITE (lisez « sort de l’humanité » à haute voix en faisant trembler votre voix façon présentateur des informations chez Pathé dans les années 30).

Alors que notre ami Pierre est encore défoncé par sa vodka-limo-sang, les Nightwatchs découvrent que c’est lui aussi un Autre (il y en a plein, des Autres) et il choisit de servir la Lumière et devient donc un Nightwatch.

On se retrouve ensuite 12 ans après avec Pierre toujours sous acide, qui se retrouve missioné pour sauver un enfant (grosse surprise, c’est celui de son ex, celui qu’il voulait tuer). Au cours de sa mission il va tuer un vampire ce qui est mal car il faut un permis pour occire mais comme ce sont les Nightwatchs qui délivrent les permis il s’arrange avec son chef. En parallèle, parce que le scénariste a voulu étoffer en mélangeant plein d’histoires que l’on croit liées mais en fait pas du tout, il remarque dans le métro une fille avec un aspirateur au dessus de la tête qui lui soulève les cheveux. Bien entendu pour faire sérieux l’aspirateur est un VORTEX (même consigne de lecture pour « vortex » que précédemment).

Ce fameux vortex est lié à une grosse malédiction. On ne voit pas très bien ce que ça fait là mais ça vient de Byzance donc c’est du solide. En plus ça ne touche que les vierges, alors bon…

Ce vortex, donc, peut lui aussi détruire la Terre à moins que l’on ne découvre qui a jeté la malédiction ce que Pierre réussira bien sûr et ce qui mettra en exergue le manque d’inspiration du scénariste (l’éclat de rire à l’avant-première UGC, c’était moi).

Après avoir réglé le premier problème Pierre va résoudre le deuxième et sauver l’enfant et l’amener à faire son choix. La décision du gamin permet évidemment d’amener les autres films de la trilogie, donc vous devinerez sans problème lequel il fait.

Une réalisation à la hauteur du scénario

Maintenant que nous avons détaillé l’intrigue, attaquons maintenant la réalisation à proprement parler.

Le jeu de caméra est tout simplement gerbant. Le film ressemble à la scène de Trainspotting lorsque le gars est sous acide et que les images défilent n’importe comment à toute vitesse.

On nous montre aussi un 33 tonnes avec des boosters genre Tonnerre Mécanique, et l’ensemble des acteurs semblent avoir été casté parmis les SDF toxicos de Moscou.

Les personnages ne sont pas crédibles un seul instant, on se retrouve au final devant un film voulant imiter Matrix mais réalisé façon kitsch. L’inquiétant c’est que cela ne semble pas voulu et que tout le monde dans ce film à l’air le plus sérieux possible. On a presque envie de crier « Prout » dans la salle mais comme on n’est pas au théâtre cela ne servirait à rien.

Puisqu’on en vient à parler de Matrix, si on doit noter ce film de zéro à Matrix, et bien c’est inférieur à Matrix.

J’ai mal rien que de l’écrire mais c’est vrai. Au moins dans Matrix on pouvait rigoler tout le long tellement c’était ridicule, là c’est juste ennuyeux.

Critique positive : ici.