Je m’approchai, le vis arroser les livres d’essence. J’ai voulu hurler. Aucun son ne sortit de ma gorge. Il frotta son briquet, enflamma une poignée d’herbes sèches, la jeta sur les livres. Une gigantesque flamme surgit, embrasa le bûcher des Hugo, Chateaubriand, Flaubert, Lamartine, Vigny…
Gilles Laporte est né en 1945, « quatre jours après la ruine atomique d’Hiroshima et de Nagasaki. » Né et ayant grandi dans les Vosges, l’auteur a rédigé de nombreux romans s’appuyant sur son histoire familiale. Cette-fois il nous livre ses souvenirs de jeunesse.
Nous découvrons avec lui la première télévision, l’abbé Pierre, Radio Luxembourg, la grippe asiatique de 1957, sans oublier Spoutnik et Laïka. L’histoire familiale se rappelle à lui lorsqu’il évoque Adolphe Lamesh, son oncle disparu en mer lors du naufrage de la Combattante[[cf. le roman La Fiancée anglaise aux éditions Presses de la Cité]].
Tandis que le narrateur grandit il doit réussir le Certificat d’études, le BEPC, puis le Baccalauréat. Pendant ce temps le monde change. L’Algérie devient indépendante et le président Kennedy est assassiné. Puis survient… mai 1968.
Entre amour des livres, luttes sociales, amertume et désillusion cet ouvrage nous apporte un témoignage intéressant de cette période. De plus, il nous éclaire sur bien des aspects de l’œuvre littéraire de l’auteur.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 316
Auteur : Gilles Laporte
Éditeur : Serge Domini
Sortie : 11 septembre 2019
Prix : 20 €