Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles.
Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance.
Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde.
Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine. Parviendra-t-il à sauver la ville de la folie meurtrière de Fabio et être le super-héros qu’Alessia voit en lui ?
Avis de Valérie
Enzo, un voleur à la petite semaine, se fait courser dans Rome en Italie. Il trouve une cache, sur un petite péniche accostée sur le quai du Tibre, où il se dissimule aux yeux des flics à ses trousses. Mais il glisse et tombe dans l’eau entre plusieurs tonneaux arrimés à l’embarcation, contenant une matière noire et gluante.
Enzo et son voisin se rendent sur le lieu d’un rendez-vous pour le compte du Gitan, mais un accident qui aurait dû lui être fatal permet à Enzo de comprendre qu’il a des pouvoirs surhumains. De retour chez lui, il s’interpose masqué entre les hommes du capo et la fille du dessous qui l’identifie
On vous a raconté ici que le début, le scénario s’appuie sur un contexte de crise en Italie, entre manifestations, attentats et misère. On y trouve des codes de films de super-héros totalement détournés et une réalité forcée : cet anti-héros est vraiment un type normal peu ragoutant. Enzo, mange à tous les repas une sorte de crème dessert sans texture, regarde en boucle du porno et n’a aucune ambition. Il est clairement en perdition, comme ceux qui habitent ces tours lugubres et il ne va pas changer pour la simple raison qu’il a une force surhumaine et une capacité de régénération incroyable !
Complètement dérangé, il passe de la froide cruauté à la folie délirante du sociopathe. Il apporte un recul bizarroïde, un humour loufoque qui n’aurait pourtant rien à faire ici. La réalisation permet une immersion intéressante dans la société italienne, car au final, au-delà des clichés, on connaît mal nos voisins transalpins.
De par un ton réaliste, cru et violent, la pellicule offre une ambiance qui n’a
Si ce film est ambitieux, innovant, et sort facilement de ses frontières, on note quelques longueurs, pas ennuyeuses, mais qui poussent l’intérêt non pas sur l’action seule, mais sur les personnages, leurs psychologies, et leurs évolutions.
Attention, le film implique des scènes avec la camorra (mafia napolitaine)
On l’appelle Jeeg Robot est un très bon film de genre qui apporte une originalité rafraîchissante, tout en surprenant par la construction des personnages et l’angle réaliste souhaité par le réalisateur.
Fiche technique
sortie 3 mai 2017
Durée : 118 minutes
Avec Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Ilenia Pastorelli…
Genres : fantastique
Interdiction : – 12 ans